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Souvenirs du Sri Lanka : les courses dans les petits marchés de quartier

Publié le 12 novembre 2011 par Veroniquemp

Souvenirs du Sri Lanka : les courses dans les petits marchés de quartierDans mon dernier billet sur le Sri Lanka, je vous ai parlé des courses au supermarché. Mais le plus intéressant, c'était d’aller dans les petits marchés de quartier. Voici mon expérience. 
Le premier que j’ai visité est le Colpetty market (ou Kollupititiya), situé non loin de Galle Road. Il est possible de s’y garer sans trop de difficulté. Une vieille femme, pas toujours commode, m’indique où me mettre alors que le parking est vide. Le marché est sur plusieurs étages. Les marchands de fruits et légumes se trouvent au rez-de-chaussée. Les fruits sont bien rangés et propres : les pommes brillent, les oranges, énormes, reluisent et des régimes entiers de banane pendent à des crochets. Et puis, il y a le boucher ou plus simplement le vendeur de viande. La barbaque est transportée à dos d’homme depuis le camion plus ou moins réfrigéré jusqu'à l’échoppe du boucher … pas réfrigérer du tout. Inutile de préciser que le livreur ne porte ni blouse blanche, ni chapeau protecteur, ni gants. La viande pend à l’air libre à un gros crochet. Les mouches s’y collent selon leur bon vouloir et l’odeur est plus que gênante. La découpe se fait a même le morceau de barbaque. Les mouches s’envolent à l’approche du couteau. 
A l’étage supérieur, c’est plus calme. On y trouve tous les petits ustensiles pour la cuisine et le ménage : de la cuillère en bois jusqu'à la batterie de casserole en aluminium en passant par les serpillères et les torchons. Quand je rentre dans une petite échoppe, on m’en laisse difficilement ressortir. Je veux une cuillère en bois, le vendeur en profite pour me montrer ses casseroles rutilantes en aluminium, des serpillères à carreaux blancs et bleus. Chaque échoppe fait vivre une famille au sens large du terme : le père, la mère, les enfants, les grands-parents. Ils sortent les uns après les autres pour me convaincre, me voir, me dévisager … Ce n’est pas tous les jours qu’une blanche vient les visiter !
A proximité de chez moi, il y a aussi un petit marché. C’est finalement dans celui-ci, beaucoup plus pratique, que j’achète mes fruits et légumes plusieurs fois par semaine. J’y vais généralement à pied avec plusieurs paniers et je reviens en touk-touk pour ne pas souffrir de la chaleur en plus du poids des paniers. On y trouve bien plus que des fruits et légumes : différentes catégories de riz et de légumes secs, des épices, des oiseaux, etc. … La plupart du temps, je me contente d’y acheter mes salades, d’énormes tomates, des mangues, des papayes, des ananas, des mandarines chinoises, des avocats, … Je ne m’aventure pas trop au fond du marché pour des raisons d’hygiène, me contentant de fréquenter le premier rang d’échoppes. 
C’est grâce à ce petit marché que j’ai découvert des légumes et des fruits locaux. Les vendeurs me conseillent, je les écoute. Ma première tentative n’a pas été concluante. J’ai acheté des « lady’s fingers », tout un programme. C’est un légume long et vert pas plus gros qu’une petite carotte. Il est très utilisé dans la cuisine asiatique. Je n’ai pas su les cuisiner. Ils sont devenus très gluants et pas très appétissants. Par la suite, j’ai acheté des durians, des fruits étranges tant dans leurs aspects intérieur qu’extérieur, leur texture et leur odeur … de pourriture. Immangeable. Je pense que je me rappellerai toujours du visage de Vajira me disant « Good, good, Madam !! », en reproduisant indéfiniment un petit cercle de la main devant son ventre rebondi mais ferme et moi incapable de mettre un morceau dans ma bouche tant l’odeur du fruit était insupportable. 
Les échoppes de ce marché sont toutes petites. Les marchands essayent de m’attirer en me parlant et évidemment je ne comprends rien. Un jeune vendeur de légumes me baragouine quelques mots d’anglais. Il devient mon fournisseur officiel. Il y a une rigole qui circule entre les échoppes. C’est plutôt sale. Une variété d’odeurs me monte à la tête. Mes cinq sens d’occidentale élevée dans la propreté et l’organisation rigoureuses qui ne s’adaptent pas. Ils sont trop sollicités. 

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