Magazine Bien-être

N'est pas seigneur qui veut !

Publié le 13 novembre 2011 par Montaigu

Aujourd'hui 13 novembre, "journée de la gentillesse"».

J'ai eu quelques idées.

Les mots "gentil" ou "gentille" ont depuis longtemps déserté nos vocabulaires, vaincus par l’omniprésence de la performance, la rentabilité, l'immédiateté. Dire de quelqu’un qu’il est gentil  est plus  souvent perçu comme une insulte déguisée qu’un compliment. A tel point qu’inconsciemment le mot est remplacé par " sympa ". Souvenez-vous : la dernière fois que le chauffeur du bus vous a fermé la porte au nez, qu’avez-vous dit ? Qu’il n’était  pas sympa ou qu’il n’était pas gentil ?

 Dans nos sociétés dites  " développées " et donc, "éduquées", une brute performante mais épaisse, indifférente au monde autour d'elle inspirera davantage le respect que quelqu’un qui passera pour gentil.

Et pourtant ! Gentil signifie aimable, généreux, délicat. Autant d’adjectifs synonymes qui traduisent l’attention porté à autrui.

 Eteindre son téléphone portable dans une réunion, être à l’heure à un rendez-vous et s’excuser d’un retard éventuel, laisser ses interlocuteurs finir leurs phrases avant d’intervenir,  dire merci, ne pas ensevelir ses collaborateurs d’emails pendant leurs weekends, ne pas fixer de réunion à 8 heures du matin ou à 20 heures le soir quand il est de notoriété publique que tel ou tel a une heure de transport pour rejoindre ses pénates sans parler évidemment de ne pas  brûler un feu rouge ou couper la route…Et la liste est longue.

Pour terminer mon propos, je vais vous raconter l’histoire que j’ai vécue. Avant de quitter la banque, après 16 ans de bons et loyaux services, j’ai organisé un séminaire, le dernier,  donc.   Il y avait là tous les grands chefs à plume que comptait la « business line ». Certains d'entre eux devaient se rendre à un autre séminaire et avaient comme impératif d’arriver en fin d’après-midi pour assister au dîner d’ouverture, à quelques 100 kms de l'endroit où nous étions. Ils étaient au nombre de 4. J’organise le transport, trouve une voiture assez grande, assez confortable pour leurs augustes fesses, un chauffeur qui acceptait de les conduire. A l’heure convenue, ils se pointent, montent dans la voiture, claquent la porte. Ni merci, ni au revoir. A peine un regard pour la bonniche qu’à leurs yeux j’étais.

Des gueux se prenant pour des seigneurs.

Gentil… gentilhomme.

La  noblesse d âme :  apanage des vrais grands.

N’est pas seigneur qui veut !


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