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A plus tard...

Publié le 16 novembre 2011 par Jujusete

La vie est faite de rencontres, mais aussi (hélas) de séparations… surtout quand on vit à l’étranger.

C’est surprenant de voir comment même en très peu de temps, on peut s’attacher aux gens, j’en ai fait l’expérience en Tunisie comme ailleurs.

Qu’il s’agisse d’un Sompavanh, d’une Sonesavanh, d’un Bertrand ou d’une Sophie au Laos, d’un Amine, d'un Julien, d'un Ahmed, d’un David, d’un Stan ou d’une Hasna en Egypte, d’une famille d’accueil génialissime au Liban, d’un Florent au Vietnam, d’Omar en Syrie…


Julien, il m’a téléphoné, la veille de mon départ de Tunis. C’est comme si on ne s’était pas quittés depuis des mois. Mêmes papotages, même bonne ambiance…

Et au final, peu importe la durée, le but du voyage, il y a toujours des gens à qui on s’attache. Et je comprends aujourd’hui la réaction de Marilyse quand elle a quitté l’Egypte après un court séjour.

J’étais partie en Tunisie, donc, pour travailler. Et, hasard de parcours, j’y ai aussi rencontré des gens (ouais, des vrais avec des bras, des jambes…) et parfois même un cerveau. Enfin, parfois, hein. J’étais la première à me marrer en voyant des gens quitter un pays triste au bout de trois mois seulement. Mais c’est un fait, quand on vit à l’étranger, on se recrée une petite famille, les sentiments sont exacerbés.

Et bien entendu, je suis tombée dans le panneau à Tunis.

Bon, j’y suis agréablement tombée, hein… par choix, par envie et par plaisir. Parce qu’il y avait des gens fichtrement biens.

Parmi eux, il y avait Jude. Il y avait, il y avait…. Il y a toujours. Mais il y avait longtemps avant surtout. Magie des réseaux sociaux, c’est bien avant les révolutions que nous papotions via twitter. Puis il y eut sa révolutions, les miennes, la prison, la peur, le courage, les twipics, les amis, la Syrie, et tout ce que ces six premiers mois ont apporté de bien ou de mal, à un rythme totalement fou et que l’on a vécu à distance mais ensemble.

Mais malgré cette folie ambiance, malgré ces changements radicaux, on continuait à rire et passer du bon temps. Et lorsque je n’avais plus rien à faire en Egypte « Viens en Tunisie, tu restes un mois à la maison et tu cherches du boulot ! »

Oui mais non, mais non mais oui.

Et le hasard de la recherche d’emploi m’entraîna en Tunisie quelques semaines plus tard.

J’étais partie là-bas pour y travailler. Quelques semaines, quelques mois tout au plus. Jusqu’à il y a peu, je disais encore « j’y travaille plus que je n’y vis. » Et puis un jour j’en suis partie et j’ai compris que des gens allaient me manquer.

C’est le cas de Jude.

Je ne vais pas vous raconter ce que je pense d’elle, elle le sait déjà, ni comment on s’est rencontrées, ce que l’on a vécu, cela ne vous regarde pas. C’est juste qu’elle fait partie de ce très petit nombre de  gens qui rendent la vie belle à Tunis et que je l’aime.

Elle vient rejoindre ce petit noyau d’amis très spéciaux. Amis non, famille non plus, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. Spéciaux en tout cas.

Et pour paraphraser Jude, parce que je ne ferai pas mieux, ces rencontres sont le fruit du hasard, ces amitiés, des évidences et ce n’est pas parce que je pars que cela s’arrête. Ce n’est que le début, parce que la technologie n’aide pas qu’à faire des révolutions. Elle permet aux amitiés de perdurer.

Alors à demain…


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