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Inni de Sigur Rós À La Géode – 12/11/2011

Publié le 19 novembre 2011 par Bullesonore
Inni de Sigur Rós À La Géode – 12/11/2011

Samedi 12 novembre, en me rendant à La Géode à Paris, je suis tiraillée entre des bouffées d’excitation incontrôlables et une angoisse pesante. Je ne tiens pas en place à l’idée de voir enfin, après plus de deux ans de suspense, le résultat final de ces mystérieux enregistrements réalisés lors de la dernière tournée de Sigur Rós. D’autant plus que l’initiateur de tout cela n’est autre que Vincent Morisset himself, très souvent ramené – et pas vraiment à tort – au seul et unique Miroir Noir, le film qu’il a réalisé pour Arcade Fire en 2007. Mais cette collaboration entre Sigur Rós et Vincent Morisset, qui semble prendre une tournure de duo parfait, a fait grandir en moi de grandes attentes. Ainsi, sous mes airs de groupie agitée, je n’en mène finalement pas large face à l’éventuelle possibilité d’être déçue.

Dans la salle, la pellicule est projetée sur la partie haute de la sphère. Des sièges du haut, les visages sont si proches que l’on a l’impression d’assister au concert les coudes appuyés sur la scène.

Enregistré au Alexandra Palace de Londres en novembre 2008, le film débute par la reconnaissable ligne de basse de Ný Batterí où s’ajoute seulement la voix de Jónsi. Le son est d’une rare qualité, la voix de falsetto du chanteur est si cristalline que mes oreilles frétillent instantanément. Tout au long de la séance, je suis abasourdie par la qualité sonore qui émane de la salle, maudissant d’ores et déjà le son de ma petite lucarne dont je me contenterai pour revoir le film.

L’image granuleuse en noir et blanc utilisée sur l’ensemble du long-métrage semble admirablement se marier avec l’ambiance musicale. Toutefois, le choix de ce type de reproduction a peu d’impact sur le plan artistique, à tel point que j’en suis venue à regretter les couleurs d’Heima, le premier film live du groupe.

Lorsque commence Inní mér syngur vitleysingur, je me rappelle à quel point ce titre perd de sa grandeur en live. Même si derrière, il y a un solide travail de son, cette sensation ne me quitte pas. Le morceau casse le rythme du film et me laisse un sentiment amer. Un peu comme si j’étais tombée sur le chocolat au cointreau dans la boîte de chocolats normalement pralinés. C’est déroutant, désagréable, presque vexant.

Mais j’oublie vite cet incident face au quadruplé Sæglópur / Festival / E-bow / Popplagið. Les enchaînements sont impeccables et amènent peu à peu au bouquet explosif final, Popplagið. Les captations des quatres membres du groupe tour à tour lors du crescendo sont astucieuses et contribuent au bonheur des yeux en plus de celui des oreilles.

Je sors un peu déboussolée de la salle, mais ravie. Certes le film ne m’a pas emballée autant que je l’espérais, mais il a réussi à embraser de nouveau ma flamme pour Sigur Rós, qui ne brillait plus que très peu après ces trois années de silence.

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