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Quand le travail blesse l’intime, reconnaître la blessure …

Publié le 20 novembre 2011 par Moyves

Quand le travail blesse l’intime, reconnaître la blessure :

la centralité de la reconnaissance en maladie professionnelle/accident de travail

La blessure physique se voit et se soigne

La blessure physique se voit et se soigne

Quand un corps étranger pénètre quelqu’un et le blesse, on enlève le corps étranger avant de soigner la plaie.  Sinon, elle risque de ne pas guérir et de provoquer des complications.

Quand le travail pénètre l’intimité de quelqu’un et le blesse, il faut rechercher ce qui porte atteinte à son intégrité ; ce n’est pas le travail lui-même qu’il faut retirer, car le travail est source de santé et d’équilibre, mais ce qui, dans le travail, blesse.

La connaissance de la source de son mal permet de rendre plus supportable la douleur, et de trouver les moyens de s’en défaire.

Définir ce corps étranger est la fonction de la reconnaissance en accident de travail/de service ou en maladie à caractère professionnel/imputable au service.

Ce corps étranger n’est pas le travail dans sa globalité, mais, à titre de précaution conservatoire, il est souvent nécessaire d’éloigner temporairement la personne de son activité professionnelle, par un arrêt de travail.

Celui-ci n’est pas suffisant pour « se refaire une santé », car le travail ayant pénétré l’intime, la personne porte sa blessure à tout moment de sa vie et de son quotidien. Cela évite seulement que la blessure ne se renouvelle et se perpétue.

Le processus de reconnaissance (en accident, maladie du travail) permet d’isoler ce qui, dans l’activité, est douloureux.

Reconnaître et retirer ce « corps étranger » permet réellement d’engager la cicatrisation préalable à la reprise de travail. Sinon, la blessure s’enkyste et peut conduire jusqu’à l’invalidité.

La tristesse continue , la dépression

La tristesse continue , la dépression

La reconnaissance en accident de travail/de service ou en maladie à caractère professionnel/imputable au service, est à la fois un enjeu de santé publique et celui de la dignité du travailleur. Elle doit s’appuyer sur les procédures, mais ne pas s’y limiter, et devenir un vrai combat collectif et syndical.

Gabrièle Djebril, assistante sociale à France Télécom – Orange


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