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SARCOMES: Un diagnostic précoce peut éviter l’amputation – Institut Gustave Roussy

Publié le 25 novembre 2011 par Santelog @santelog

Un patient sur deux atteint de sarcome des tissus mous de stade précoce, curable, est mal diagnostiqué ou mal pris en charge. Alors que d'énormes progrès ont été réalisés ces dernières années dans les traitements des sarcomes en France, réduisant les taux d'amputation de 15% à 1% et les taux de récidive de 25% à moins de 10%, en 15 ans, une meilleure connaissance des sarcomes par le grand-public et les professionnels de santé est indispensable : Le diagnostic et la première prise en charge conditionnent, en grande partie, la guérison et la conservation du membre. Explications des experts de l'IGR.


SARCOMES: Un diagnostic précoce peut éviter l’amputation – Institut Gustave Roussy
Les équipes de l'Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR) de Villejuif rappellent les progrès importants réalisés dans les techniques de reconstruction et de chimiothérapie, mais dénoncent aujourd'hui le manque d'information au sein même de la profession médicale et du grand-public.


Les sarcomes sont des tumeurs qui se développent dans les tissus de soutien de l'organisme. Ils se divisent en deux grands types : les sarcomes osseux (tumeurs des os) et les sarcomes des tissus mous situés dans l'abdomen ou les membres (tumeurs des muscles ou des tissus de soutien des organes viscéraux). Une masse d'au moins 5 cm, évolutive, persistante, profonde, située dans un membre doit alerter les médecins sur la possibilité d'un sarcome des tissus mous et orienter le patient vers une équipe pluridisciplinaire spécialisée. De même, les grosses masses de l'abdomen doivent faire penser à un sarcome dont la chirurgie est très spécifique et a beaucoup évolué. Une étude récente (BMC Public Health. 2010 Apr 12;10:188) a montré qu'un patient sur deux atteint de sarcome des tissus mous de stade précoce, curable, est mal diagnostiqué ou mal pris en charge. S'agissant de cancers rares, leurs diagnostic et prise en charge doivent relever d'équipes pluridisciplinaires hautement spécialisées, habituées à diagnostiquer et à traiter cette maladie.


« Une meilleure connaissance des sarcomes par le grand-public et les professionnels de santé est indispensable car le diagnostic et la première prise en charge conditionnent, en grande partie, la guérison et la conservation du membre. Des amputations de membres dues à une mauvaise prise en charge initiale sont encore effectuées, et ça c'est inacceptable », explique le Dr Sylvie Bonvalot.


Un séminaire, « e-SURGE », les 24 et 25 novembre prochains : Tout retard au diagnostic implique une première intervention fréquemment non-appropriée et la prise en charge tardive est parfois dramatique. Le Dr Sylvie Bonvalot, chirurgien, experte en sarcomes à l'Institut Gustave Roussy, organise le premier programme européen de formation aux professionnels, entièrement dédié à la chirurgie des sarcomes et des GIST1. Les interventions, filmées en direct au bloc opératoire de l'Institut Gustave Roussy, sont retransmises et commentées aux médecins européens, dans l'amphithéâtre de l'Espace Maurice Tubiana à l'Institut Gustave Roussy et pour la première fois sur Internet, sur inscription.


La technique dite de « perfusion de membre isolé » : Cette nouvelle technique, largement développée en France par les équipes de l'IGR, s'effectue en deux étapes : isoler le membre de la circulation sanguine en mettant en place une circulation extracorporelle (CEC), puis perfuser ce membre isolé avec une forte dose de chimiothérapie chauffée. L'objectif est de diminuer la taille de la tumeur afin qu'elle soit opérable et que le membre ou l'organe soit préservé. Au-delà, la chirurgie et la radiothérapie permettent de traiter et de guérir 70% des cas de sarcomes des tissus mous. Les 30% restants représentent les formes métastatiques de la maladie pour lesquelles des traitements de chimiothérapies ou de thérapies ciblées sont proposés.


Les sarcomes des tissus mous sont des cancers rares, ils représenteraient moins de 1% des cancers, mais leur incidence semble fortement sous-estimée de par la diversité des localisations et les difficultés diagnostiques.


Source/ auteur: Chloé Louys IGR

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