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Le 14/11 à 21h 35 sur la chaîne ENCYCLOPEDIA : « L’AVENTURE SPATIALE – LE BERCEAU DE LA VIE ».

Par Ananda

L’on n’y pense pas très souvent, mais LA TERRE totalise « 169 CRATERES D’IMPACT reconnus », auxquels il faudrait ajouter, selon les estimations, 5000 autres.

Ceci nous montre que notre bonne vieille planète « a été fréquemment exposée » aux collisions avec des corps célestes tels que les astéroïdes ou les comètes.

Extrêmement fréquents dans notre SYSTEME SOLAIRE, ces collisions, on le sait maintenant, « peuvent être très destructrices ». Mais ce qu’on sait moins, c’est qu’elles sont également « essentielles à la vie » terrestre.

L’aspect destructeur, tout d’abord.

Qui n’a pas entendu parler du fameux cratère XIXULUB, dans le YUCATAN (Amérique Centrale), et de sa relation avec l’évènement cataclysmique pour la biosphère que fut l’extinction massive des DINOSAURES et donc, la fin de leur règne, à la fin du crétacé (il y a soixante millions d’années) ? Le cratère du Yucatan mesure 170 kilomètres !

Un autre exemple, moins réputé, nous est aussi fourni par le cratère de CHESAPEAKE BAY. Cet « immense cratère de 85 km de diamètre » se dissimule « sous le plancher océanique ».

Son origine ? Une collision qui s’est produite il y a trente cinq millions d’années. A cette époque (ère TERTIAIRE), la région, couverte de jungle, abritait « une faune variée et colorée » parmi laquelle on comptait notamment nombre de « gros mammifères » telles des « baleines de vingt mètres de long ».

Une étude du « microplancton fossilisé dans les strates sous-marines » a renseigné les scientifiques sur ce qu’il advint après que la collision ait eu lieu.

Verdict tragique : « l’ensemble de l’écosystème a été touché », vie animale et végétale se trouvèrent carrément « décimées », et l’environnement fut modifié durant une période de « 10 000 ans ».

Il s’agissait là de l’impact d’une « énorme comète » de 5 km de diamètre, et la « boule de feu » suivie d’un hiver nucléaire qu’il occasionna fut de nature catastrophique, puisqu’elle raya la Vie de la carte locale pendant un si long laps de temps.

Mais des scientifiques, intrigués, ont désiré en savoir plus sur les impacts météoritiques et sur leur action directe sur la Vie terrestre. Pour ce faire, ils durent se tourner vers notre fidèle satellite, LA LUNE, et vers les moissons de prélèvements dus aux missions Apollo. En particulier, ils se penchèrent sur le « sable lunaire » ramené sur terre en 1971, au terme de neuf mois d’exploration, par l’équipage d’APOLLO 14. Cette « poudre de lune » renferme en effet des « perles de verre » dont la datation « permet de déterminer quand les collisions ont eu lieu ». Démarche qui apporte des « informations précises [et précieuses] sur les impacts ». C’est ainsi que Richard MULLER, de l’Université de BERKELEY, a pu pointer du doigt une « augmentation depuis 400 millions d’années » du « taux de formation des cratères » sur la Lune. Le reste, pour lui, allait de soi : la Lune et la Terre étant si proches qu’elles sont « comme frère et sœur », il n’avait pu que se passer « la même chose sur Terre ». Il y a 400 millions d’années, notre Terre était « un monde stérile et froid », mais ensuite, les espèces vivantes ont commencé leur migration des océans à la terre ferme, et l’on constate, l’on sait que dès lors, la Vie s’est multipliée « en peu de temps », dans le même temps que le « taux de formation des cratères d’impact » dus aux divers bombardements météoritiques augmentait. Etrange, tout de même…normalement, la Vie aurait du se trouver affectée, voire sérieusement menacée par un tel déchaînement des forces cosmiques. Cependant, contre toute attente, elle « n’a nullement pris le chemin de l’extinction », puisque de nos jours, la biosphère terrestre renferme « trente millions d’espèces » vivantes. Muller, de plus en plus intrigué, a élaboré un graphique qui met clairement en évidence l’inattendu parallélisme entre les taux d’impacts sur 400 millions d’années et l’évolution de notre biosphère dans la même période. L’ « étrange coïncidence », selon ses propres termes, lui saute alors aux yeux : non seulement la Vie a résisté aux impacts, mais elle a trouvé le moyen de rebondir, comme si ceux-ci constituaient des coups de fouet. Et elle a progressé vers une complexification croissante !

« Se pourrait-il que chaque impact ait amené de nouvelles espèces à la surface de la Terre ? ».

Si l’on n’a « pas encore de réponse définitive », Richard Muller serait enclin à penser que les catastrophes dues aux impacts, de par leur destructivité même, auraient pu favoriser, stimuler même chez les espèces la « flexibilité », l’ « adaptabilité », voire l’intelligence qui leur étaient indispensables si elles voulaient survivre à de tels chocs.

Qui sait, « ces catastrophes ont peut-être orienté l’évolution vers plus d’intelligence et de flexibilité ».

Sinon, comment expliquer que la planète « regorge » à ce point de vie quand on sait par ailleurs à quel point son histoire cosmique fut mouvementée (à l’image, d’ailleurs, de toute l’histoire de notre Système Solaire) ?

Les collisions, « liées à plus d’intelligence » ; le chaos vivifiant. Assez séduisante hypothèse…

Il nous reste maintenant à savoir d’où viennent ces mystérieux bombardements de corps célestes mineurs.

Pourquoi certaines périodes paraissent-elles en connaitre un regain ?

Pour répondre à une telle question, il y a tout d’abord lieu de savoir que notre GALAXIE, la Voie Lactée, comporte « deux cent milliards d’étoiles ». Notre Système Solaire, pour sa part, n’est « situé ni trop loin, ni trop près du centre de notre galaxie », dont il effectue le tour en 250 millions d’années. Mais ce qu’il faut savoir aussi, c’est que l’orbite galactique de notre propre système stellaire varie, de sorte que, quelquefois, il advient « qu’il se rapproche d’autres étoiles ». Or, notre Système Solaire se trouve encoconné dans le NUAGE D’OORT. Le Nuage d’Oort, c’est une « ceinture », un essaim de « centaines de milliers d’astéroïdes », que l’on nomme aussi les COMETES, mélanges de caillou, de glace et de poussières. Lorsqu’il arrive que l’orbite galactique de notre Système nous rapproche d’une autre étoile, cette dernière devient si dangereusement proche qu’elle pénètre dans le Nuage d’Oort. Conséquence : les comètes du Nuage sont projetées - un peu comme des boules de billard - vers le centre du Système Solaire…c'est-à-dire vers nous !

Nous l’ignorons peut-être, mais « 3000 comètes pleuvent chaque année sur la Terre » et, nonobstant cela, la Vie s’y est développée, de façon presque miraculeuse. Les spécialistes interrogés dans le cadre de ce documentaire expliquent ce phénomène par « LA POSITION IDEALE DU SYSTEME SOLAIRE DANS LA GALAXIE ». En effet, développent-ils, si notre étoile occupait une position qui soit trop proche du centre de la Voie Lactée, elle serait en contact avec beaucoup trop d’étoiles voisines et, partant, les bombardements cométaires en provenance du Nuage d’Oort ne cesseraient pas. Dans le cas contraire, à savoir si elle occupait une position par trop éloignée du bulbe galactique, les mêmes bombardements seraient beaucoup trop rares.

La position du Système Solaire et de la Terre apparait par conséquent comme « idéale » si l’on se place dans la perspective du développement de la Vie.

Mais ce n’est pas tout. Le documentaire n’en a pas fini de nous émerveiller…

Voici à présent que vient de surgir une « nouvelle hypothèse » concernant l’origine de la Vie elle-même.

Nous assistons au décollage d’un avion de la NASA. Sa mission : aller recueillir des « grains de poudre cosmique » dans la haute atmosphère terrestre, qui n’en est pas avare. Il s’en acquitte en ramenant des résidus laissés par les comètes sous l’espèce de « plusieurs microparticules de 100 microns ». A l’analyse, ces particules révèleront la présence d’une « quantité considérable de matière carbonée ».

Or nous savons à présent que cette matière tombe, « par milliers de tonnes chaque année » sur notre sol terrestre, qu’elle alimente sans fin en « matière organique » depuis la nuit des temps.

Et si la Vie, notre bonne vieille VIE, était « VENUE DE L’ESPACE » ?

Reste à le prouver, si cela s’avère possible…un sacré défi !

Les scientifiques tentent de le relever en se lançant à la recherche d’ « indices au cœur même de la Vie ».

Aussi inattendu que ça puisse paraître, nous voici au milieu des vignobles français du BEAUJOLAIS. Là, pendant son processus de maturation, le raisin produit des « cristaux d’acide tartrique ». Cet acide a été étudié de très près par Louis PASTEUR, qui en a, au microscope, distingué deux formes différentes, l’acide tartrique naturel où l’on trouve « une sorte de cristaux » et l’acide tartrique artificiel qui, lui, en compte « deux types ». C’est, ici, cet acide artificiel qui va nous intéresser, car, à ses deux formes de cristaux, correspondent des particularités bien précises : selon l’orientation de la « déviation de la lumière » par ces cristaux, on les a baptisés respectivement FORMES LEVOGYRES et FORMES DEXTROGYRES. Par contraste, l’acide naturel, lui, ne comporte que des acides lévogyres, à savoir des acides qui dévient la lumière vers la GAUCHE et, en conséquence, « tous les organismes terrestres, bactéries, animaux, plantes, préfèrent les LEVOGYRES » et les utilisent donc de manière exclusive pour « fabriquer leurs protéines ».

Mieux encore : en 1969, à MURCHISON, en Australie, la chute d’une météorite permit, à la suite du prélèvement d’une « carotte », la découverte, en son sein, d’ACIDES AMINES qui affichaient « des formes lévogyres plus nombreuses ». D’où la conclusion à laquelle s’est livrée le Pr CRONIN : « les acides lévogyres pourraient s’être formés dans l’espace ».

C’est un fait, « on trouve un début de sélection dans ces matériaux extraterrestres », alors que, sur Terre, le rejet des acides dextrogyres s’avère franc et massif.

« Pourquoi recevons-nous de l’espace une majorité d’acides aminés gauches ? »

« Comment s’est effectué le transport de ces briques de la Vie ? ».

Ces questions – qui méritent amplement d’être posées – ont donné lieu à une « étude de l’espace » à partir d’un télescope australien.

Jeremy BAILEY a braqué ses antennes sur l’ « incubateur de nouvelles étoiles » qu’est le cœur de la NEBULEUSE D’ORION. Dans cette partie de l’espace constituée d’ « un nuage dense de gaz et de poussières », il se trouve qu’on a « trouvé plusieurs composés organiques », ce qui tendrait à accréditer la thèse de plus en plus souvent avancée que « CES NEBULEUSES SERAIENT AUSSI LES BERCEAUX DE LA VIE ».

Et pour ce qui est de l’orientation – droitière ou gauchère – des acides aminés ?

Jeremy Bailey y va enfin de l’explication qu’on attend : « important » à l’intérieur des pouponnières d’étoiles, le « RAYONNEMENT ULTRAVIOLET » favoriserait tout naturellement les acides aminés gauches.

« Le Système Solaire s’est formé à partir d’un amas de poussières et de gaz semblable à des incubateurs d’étoiles tels que la Nébuleuse d’Orion ». Autant dire qu’au moment de sa formation, le rayonnement U.V y a favorisé le triomphe des acides aminés gauches, en cassant les molécules. Par la suite, bien plus tard, ces dernières se seraient retrouvées aux confins du Système Solaire, dans la région glaciale du Nuage d’Oort, qui les aurait conservées, en quelque sorte, par « congélation », et, avec elles, aurait, bien sûr, conservé leurs acides aminés gauches. On sait ce que sont devenus les corps célestes du Nuages d’Oort : des comètes qui, encore par la suite, se sont approchées un nombre incalculable de fois de l’orbite de la Terre.

Les acides aminés, à présent, se trouvent dans la poussière des queues de comètes et, rappelons-le encore, constituent « les éléments de base des premières formes de Vie ».

Voilà qui, comme le fait remarquer Bailey, « suppose qu’il existe un lien entre la Vie sur Terre et l’Univers dans son ensemble ».

Toutefois, s’empresse d’ajouter le savant australien, « il nous reste à déterminer si les conditions propices à la Vie sont fréquentes » dans notre galaxie. Il n’exclut pas que, sur notre Terre, la Vie ait pu « naître à une vitesse surprenante », dès les tout débuts de la formation de la planète.

En attendant, « nous essayons aujourd’hui de décoder les messages que nous envoie l’espace » sans pour autant cesser de nous demander si, par hasard, nous n’en serions pas « originaires ».

Qui sait ?

P. Laranco


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