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J’ai testé: un match de l’OM au Vélodrome

Publié le 27 novembre 2011 par Generationnelles @generationnelle

Non, vous ne rêvez pas, vous êtes toujours sur Générationnelles et non sur Cramponettes.com mais il faut bien varier les plaisirs !

N’étant ni marseillaise, ni footeuse et plus adepte de l’adage de Winston Churchill «No sport», l’expérience fut difficile. Mais ayant eu, comme toutes, les bras en l’air en 98, l’adaptation était possible. Retour donc sur une soirée intéressante pour le spectacle et l’ambiance.  

Devant moi, le vélodrome, un monument dans la ville de Marseille comme la butte Montmartre pour les parisiens. «Parisiens», oups, le mot est sorti tout seul.

J’ai testé: un match de l’OM au Vélodrome
Bon, les stéréotypes sur les supporters de l’OM sont si faciles de loin! Pourtant à l’ouverture des portes, un silence quasi religieux dans un calme limite solennel. Un peu de repos avant l’excitation, en distribuant des vibes super sympathiques dans la marée bleue.

Oui parce qu’un match de l’OM on ne peut pas faire semblant. Il faut chausser la panoplie avant. Alors de l’écharpe à la chaussette, chacun a son accessoire favori pour faire couleur locale.

Dans les gradins, la couleur dominante était le bleu. Enfin si on faisait abstraction de la petite tâche rouge en face, en haut à gauche. L’équipe phocéenne ne jouait en effet pas en solo. En face, l’adversaire du soir, c’était Nice. La ville azuréenne n’était qu’à 200 kilomètres. Mais les niçois étaient presque plus nombreux sur la pelouse que dans les gradins. Les joueurs de l’OGCN s’entraînaient gentiment sur le terrain, comme à la danse, avec des petits pas chassés.

J’ai testé: un match de l’OM au Vélodrome
Jusque là rien à signaler. Mais après le ballet des footballeurs, c’était un autre spectacle insolite qui prenait place: celui des jardiniers. Armés de râteaux, les mains vertes du Vélodrome se dispersaient sur l’espace de jeu pour… boucher les trous de la pelouse -les crampons ça arrachent les herbes-. Rien que pour cela, les non-footeuses, le spectacle vaut le coup d’œil !

J’ai testé: un match de l’OM au Vélodrome
Les supporters étaient au max car ça allait bientôt commencer ! Pour encore plus les chauffer et se mettre à fond dans le match, la voix-off du stade énumérait les noms des joueurs. Et là les supporters niçois s’en donnaient à cœur joie pour se faire entendre. A chacun des noms des joueurs adverses énoncés, les fans de l’OGCN le ponctuaient d’une insulte bien sentie. Les supporters de l’OM restaient silencieux, l’intimidation était respectée mais serait bien vengée.

Et puis, les joueurs arrivèrent. Le changement d’ambiance fut brutal. Le stade qui résonnait avant sur du Rihanna ou autre musique de boîte fut atomisé par un son hard rock. Et pas n’importe lequel… Jump de Van Halen, l’hymne de l’OM, faisait un effet bœuf sur les supporters.


Les joueurs étaient bien rangés en ligne mais tendus, il est vrai qu’ils jouaient leur place en championnat.

J’ai testé: un match de l’OM au Vélodrome
Mais la crainte venait peut-être d’ailleurs. Certains footballeurs, la côte de popularité un peu en berne, récoltaient, le ballon au pied, un tonnerre de huées venant de tous côtés. Mauvais jeu ? Allez savoir, mais le mécontentement était un brin violent. C’est un peu comme si -M- en plein Bercy ratait une note et que la foule entière criait : «c’est faux !»

Pourtant les joueurs donnaient de leur personne, courant, sautant et parfois même trébuchant. Le short tout noirci – y a-t-il un pressing officiel pour le club?- le joueur pouvait se consoler de son aventure avec les hurlements des supporters. Un footballeur à terre et c’était tout le stade qui se levait face à cette injustice.

Et l’ambiance ne retombait pas en tribunes. Les 2 «virages», gradins réservés aux membres du fan club olympien, faisaient plus le show que certains joueurs. Les bannières «Marseille trop puissant» et «Ensemble nous sommes plus forts» donnaient bien la température. Pour se réchauffer pendant tout le match (1h30 quand même), certains donnaient de la voix ou de leurs mains. Les tambours géants et les groupes «vocaux» rivalisaient en intensité dans des chansons… olympiennes.

J’ai testé: un match de l’OM au Vélodrome
Au bout de 3, 4 «aux armes», la tentation était trop forte. Et le match entre le virage nord et le virage sud faisait rage. Le nord était plus fort, le sud préférait les tambours, 2 secondes après c’était l’inverse. Bon alors disons qu’il n’y a pas eu de gros gagnants. Les 2 gradins s’étaient enfin entendus pour féliciter leur équipe gagnante.

Et le match ? Tout le monde l’a vu à la télé. Pas un grand match, on dit beaucoup. Un petit succès pour l’OM (2-0). Nice est avant dernier du classement. L’OM espère remonter ce soir de la 10ème place pour son match au Vélodrome. En face de lui, Paris. Cela laisse présager d’un beau spectacle …. Hors pelouse !

Solène L.

© Solène L.


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