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Les lyonnais, film de Oliver Marchal

Par Mpbernet

gérardlanvinUn film de facture ultra-classique, avec de vrais gangsters et des flics pas toujours propres, avec des références évidentes au cinéma américain (la scène de la fête familiale du début). Au-delà du film de policiers et de brigands, c‘est paradoxalement de valeurs traditionnelles, de loyauté au clan et aux traditions qu’il s’git : on subit ou on balance. Mais on ne balance pas parce qu’il n’y a rien à balancer.

On monte au braquo avec des armes automatiques, on n’hésite pas à exflitrer un vieux copain d’enfance d’un hôpital en mitraillant les flics qui l’accompagnent comme le personnel hospitalier, on fait sauter des fourgons blindés en les bloquant avec des DS rutilantes, on s’attaque à des Trésoreries pour un butin considérable …De l’autre côté, on torture pour obtenir des informations, on encercle un camp gitan comme on faisait pour les villages algériens il y a peu …

Tchekykaryo
Car le film passe d’une époque à l’autre de façon incessante : l’activité flamboyante du gang des lyonnais se situe au début des années 70. Et, aujourd’hui, ceux qui survivent ont notre âge et leurs enfants ont l’âge des nôtres. Ils roulent en Audi, sont retirés dans des villas conçues par des architectes …ou d’un mauvais goût flamboyant. Les vêtements, les bagnoles nous permettent immédiatement de nous situer. Olivier Marchal, ici encore,  sait de quoi il parle. Et sa critique de la société est d’une brûlante actualité.

monmonjeune
Le film est violent, réaliste, d’un rythme soutenu, l’interprétation ciselée.

Gérard Lanvin, encore un fameux beau mec, Tchéky Karyo, tourmenté et vrai héros de l’histoire, Daniel Duval, une gueule à faire peur aux petites filles, mais aussi Dimitri  Storoge (Edmond Vidal jeune) - déjà apprécié dans la série « Les beaux mecs », François Levantal, récemment vu dans la série Flics 2 mais dans la peau d’un flic, Patrick Catalifo (Commissaire Brauner) tout en retenue, comme Olivier Rabourdin qui a troqué sa robe de bure (Des hommes et des Dieux) pour le cynisme du policier Charles Bastiani.

Un bon moment de cinéma, avec une foule de personnages secondaires, une histoire qui tient la route … De la belle ouvrage.


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