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Augmentation du NUMERUS CLAUSUS: Les facultés de médecine vont craquer ! – Conférence des Doyens des facultés de Médecine

Publié le 30 novembre 2011 par Santelog @santelog

« Des facultés de médecines déjà au maximum des possibilités humaines et matérielles », répond la Conférence des Doyens des facultés de Médecine au Ministre de la Santé, qui annonçait, le 26 novembre dernier, une augmentation du numerus clausus. Plutôt qu'une augmentation du nombre de médecins, anticipons les nouveaux métiers du médical et commençons à déléguer certains actes, propose la Conférence.


Augmentation du NUMERUS CLAUSUS: Les facultés de médecine vont craquer ! – Conférence des Doyens des facultés de Médecine
La Conférence des Doyens des facultés de Médecine demande des précisions quant à cette décision, rappelant que le numerus clausus a déjà doublé entre 1998 et 2010, passant par paliers réguliers de 3.583 à 7.403, avec des effets escomptés, en tenant compte de la durée des études, qu'à l'horizon 2020 (selon les études de l'Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé).


Quelles sont les modalités de cette augmentation? De quel nombre de places supplémentaires s'agit-il, de places en Première année commune aux études de santé (PACES), ou de possibilités de passerelles pour entrer en deuxième et troisième année de formation ? », s'interroge le Professeur Patrice Deteix, Président de la Conférence des Doyens. La Conférence demeure plus attachée à cette deuxième option permettant de varier les recrutements.


Déjà au maximum dans certaines facultés: Pour le Professeur Deteix, « nous sommes déjà au maximum des possibilités humaines et matérielles dans certaines facultés », soulignant « l'hétérogénéité des territoires entre eux ». Le ratio numerus clausus/total des enseignants varie ainsi en 2010 de 0,52 à 1,37, atteignant 1,27 en Poitou-Charentes et 1,37 en Nord-Pas-de- Calais. Ce ratio s'est d'ailleurs dégradé au niveau national, passant de 0,41 en 1999 à 0,8 en 2010.


La question de la qualité de la formation et de la délégation : La Conférence des Doyens regrette enfin le manque de vision sur l'émergence de nouveaux métiers dans le secteur médical. Certains actes techniques pourraient être confiés à des professionnels partenaires. Selon le Professeur Deteix, « nous devons avancer plus vite dans la mise en place du partage des tâches entre métiers de santé ». Ainsi, une « correction plus rapide » du déficit en temps médical s'effectuerait, selon la Conférence des Doyens, grâce au développement de nouveaux métiers à formation moins longue.


Ce n'est pas une réponse à la désertification médicale : Plus de médecins ne signifie pas obligatoirement une meilleure répartition géographique. Seules des mesures incitatives comme le Contrat d'Engagement de Service Public ou d'éventuelles mesures coercitives sont les bonnes réponses aux questions démographiques.


Les 8 et 9 décembre prochains se tiennent à Bobigny les Etats généraux de la Formation médicalel de la Conférence des Doyens qui mettent à l'ordre du jour le numérus clausus et l'avenir de la formation médicale.


Source: Communiqué Conférence des Doyens des facultés de Médecine (Visuels AP-HP)


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