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L’homme de mes rêves Sweet Springsteen’s

Publié le 30 novembre 2011 par Mademoiselledupetitbois @MlleduPetitBois

L’homme de mes rêves Sweet Springsteen’sEnfin non, disons plutôt l’homme de mes fantasmes les plus éhontés… L’artiste de mes rêves, le plus beau, le plus juste, le plus chaud… The Boss quoi. Bruce Springsteen. Je bouscule ma programmation cause actu et pour rendre hommage au passage à Mademoiselle Bulle qui en parlait déjà en 2008 (comme le temps passe) dans ses pétillantes Bulles d’infos. Entre gonzesses, certaines idoles sont partagées, et nous nous sommes réjouies d’apprendre cette semaine qu’il revient avec album et tournée en 2012 ! Hiiiiiiiiiiii !!! (<- petit cri de fan de plus de 30 ans).
Beaucoup d’idiots  pensent encore que Springsteen est un gros bourrin patriote américain, la faute au drapeau et aux guitares du Born in the USA. Alors que… s’il aime sa promised land, cette chanson est une violente critique de la politique amerloque, et l’album est simplement génial, comme nombre des œuvres de l’auteur – que c’en est certainement agaçant pour beaucoup d’idiots de gens.

J’ai poussé la curiosité sur le beau brun à une époque pendant laquelle, bien que je n’avais plus 17 ans, je vivais une période proche des Sweet Seventeen a lot adolescentes. Période que j’ai rebaptisée, pour mémoire musicale, Sweet Springsteen’s. Si j’adore les chansons connues comme Hungry Heart, Dancing in the dark (you can’t start a fire… ici aussi, paroles à écouter) ou la superbe, superbe Thunder Road, je vais partager ici des morceaux moins répandus.

- d’abord et en hommage à Clarence Clemons, le baraqué baryton sax qui a accompagné Springsteen pendant quasiment toute sa carrière au sein du E-Street Band, et qui est mort en juin dernier :

Super tandem, super chanson, plaisir manifeste, et prestation géniale (la dernière du Big Man Clemons s’est avérée être une chanson de… Lady Gaga, Edge of Glory, à mes oreilles toute pourrie). Clemens clément ? Pro en tout cas. Mais peut-on être aussi sexy que le beau Bruce ? Diable, ce déhanché…

- Autre choix, sans la guitare de Steve Van Zandt (que certains reconnaîtront dans le rôle du mafieux choucrouté Sylvio in les Sopranos), cette incroyable chanson, dans la veine balade folk, piano et voix. L’une des plus planquées de son répertoire jusqu’à la sortie, fin des années 90, des 18 Tracks, et dont le dernier album reprend le titre :

Figurent aussi Sad Eyes que j’écoutais en boucle avec les autres à l’époque, Brothers under the bridge… Rhaaa, la liste est si longue, avec tous ces beaux titres (Spanish Eyes en passant) et toutes les variations de genre, de ton et de voix (claire, grave, rocailleuse… au besoin et à souhait) mais dans un style totalement personnel.

Digne héritier des Dylan, Young, et Fogerty, Springsteen dispose, pourrait-on dire, d’une conscience politique aiguë – comme à travers ses textes sur les red necks et autres désœuvrés de la classe ouvrière américaine frappée par toutes les calamités ces trente dernières années. Engagé, mais pas patriote imbécile. On peut citer, pour mieux camper l’esprit, son album The ghost of Tom Joad – Joad étant le personnage principal des Raisins de la colère de John Steinbeck, lecture que je vous engage vivement à initier si ce n’est déjà fait.

L’homme de mes rêves Sweet Springsteen’s

Pour les paresseux ou les pressés, il y a aussi le très beau film de John Ford (mais le livre, le livre !)

Le Boss est indéniablement doté d’une âme généreuse, assortie qui plus est d’une édifiante énergie, comme j’ai pu le constater lors de son dernier concert parisien en 2008 (merci mon Lionel). Santé et banane : un modèle d’équilibre musclé et positif a contrario de toutes les (souvent fumeuses) légendes rock n’ roll. Parlant légende, à part un bon boulot de com – à ce niveau c’est normal –, il a franchement l’air sympathique : il offrait, toujours en 2008, par amitié et sans droit d’auteur, une fantastique chanson à l’acteur ravagé Mickey Rourke qui jouait le catcheur, The Wrestler donc. Et  hop, encore une poignée de récompenses de la meilleure chanson.

Boh, je pourrais discourir encore longtemps sur l’homme rêvé : un gars intelligent, sexy, doué, sensible, passé par la psychanalyse pendant x années… Respect, admiration donc, mais pas dévotion : d’abord ça sert à rien (!), puis il n’a pas les yeux clairs, il y a aussi des albums dont je suis nettement moins fan (comme les Seeger Sessions), et dans la vie il est peut-être insupportable (eh oui, j’ai hélas déjà personnellement observé ces écarts-là). Mais enfin : soupir quand même, soupir. Même Obama s’incline, qui en lui remettant une médaille de je-ne-sais-plus-quoi-mais-assez-rare déclare : “I may be the president, but he’s the boss”. You don’t say… Non mais sans blague.
“Tramps like us, Baby we’re Boooorn to run !”

- Bruce Springsteen, albums Nebraska, The River, Born to run, 18 Tracks, Born in the USA, The ghost of Tom Joad, les derniers Working on a dream et The Promise puis tant d’autres, sans oublier les best of… en CD & DVD.

- Grape of Wrath, Les Raisins de la Colère, roman éblouissant sur l’Amérique déboussolée et sauvage de l’après-Jeudi Noir de 1929, de John Steinbeck, Pulizter prize, en coll. de poche + le film de John Ford (1940), avec Henry Fonda et Jane Darwell, en DVD.

- The Wrestler, de Darren Aronofsky (2008), avec Micket Rourke, Marisa Tomey, Ewan Rachel Woods, en DVD.

Ps. Je ne résiste pas à rappeler à votre bon souvenir ce chouette bouquin, sans prétention et tellement fun : Haute Fidélité du britannique Nick Hornby, adapté au ciné par et avec John Cusack, plus Tim Robbins, Jack Black… où figure la chanson culte parmi mes chansons cultes, The River.


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