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Les vacances

Publié le 01 mars 2008 par Jcgbb

NiceEn ce premier jour du mois de mars une partie de la France est en vacances. Période de départs et de déplacements, de repos et de détente, longtemps attendus et désirés : enfin les vacances !

Mais le mot vacances a ceci de curieux qu’il ne dit pas positivement ce qu’il est ; il désigne simplement un manque. Comme le noir est l’absence de couleur, les vacances sont la cessation des occupations habituelles, la suspension des obligations ordinaires.

Dans la société les postes sont donc vacants, inoccupés : l’instituteur en vacances, c’est une classe vide ; l’employé en vacances, c’est un bureau vide ; des parisiens en vacances, ce sont des rues et des trottoirs calmes. Mais, comme on voit, ces absents brillent par leur absence : ceux qui restent s’étonnent de ce vide inhabituel.

Mais les têtes des vacanciers elles aussi sont vacantes, déchargées de la plupart de leurs soucis et préoccupations. L’esprit en vacances, c’est une pensée sans difficultés à résoudre, sans affaires à régler, sans entreprises à conduire. Et cette absence aussi se rend visible : la pensée s’étonne de n’avoir rien à saisir.

De cette absence de préoccupations naît aisément l’ennui. Une pensée et des sens inoccupés sont aussi mornes que les rues d’une ville désertée. L’esprit a horreur du vide.

La vacuité des vacances crée forcément un violent besoin de remplissement. Il va falloir combler le temps d’occupations librement consenties. Point de vacances heureuses sans cet art libéral du plein.


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