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Du Sarkozysme comme barnumisation de la politique

Publié le 03 mars 2008 par Lgb

N. Sarkozy, l'auteur putatif de cette phrase, est loin d'être un génie. Lorsqu'il s'empara, en 2004, de l' Union pour un mouvement populaire, installé dans le 7e arrondissement parisien, il était néanmoins bien décidé à ne laisser aucune chance à la concurrence.

Du Sarkozysme comme barnumisation de la politique

Le dit parti, appellé autrefois Union pour la majorité présidentielle, changea de physionomie. Publicité criarde, spam, Adwords Google, tongs UMP imprimant le sigle sur le sable chaud, capotes gratuites à l'effigie du futur président, tout était fait pour attirer le badaud à qui l'on offrait, au choix, déclarations à l'emporte pièce, poujadisme, promesses démagogiques, strass, paillettes, amour, disputes, RayBan et larmes à l'œil.

Du Sarkozysme comme barnumisation de la politique
Quelques principes simples permettaient d'attirer l'électeur dans la nasse électorale, puis d'amadouer le public de gogos ainsi floué :

1. Publicité continue. Le public une fois charmé par les merveilles du sarkozysme devait trouver des raisons de se laisser séduire aussi souvent que possible. Des annonces à succession rapide permettaient de faire connaître à la population les attractions nouvelles qui enrichissaient la galerie sarkozyenne : mars 2007, un véritable traître socialiste connu pour ses sorties anti-UMP rallie le Grand Barnum; mai 2007, investiture tapageuse avec " Petit-Louis-bonne-chance-mon-papa " et famille recomposée au grand complet pour faire sangloter la rombière; décembre 2007, le Grand Barnum intègre un Top Model qui écorche le chat depuis quelques années et, surtout, pose à poil dans les magazines dans des postures lascives... 59 % dans les sondages jusqu'au mois de janvier.

Du Sarkozysme comme barnumisation de la politique

2. Hoaxes. Raconter n'importe quoi sur n'importe quoi, le but unique étant simplement de mettre le nom " Barnum " sur toutes les lèvres. Racaille ubiquiste, noces de Cana du pouvoir d'achat, promesse de mise en cage des débiles pour amuser la galerie dans les tribunaux dans de pseudo-procès, enfermement à vie - et sans jugement - d'individus soupçonnés de pouvoir être dangereux...

3. Plumer les pigeons. Leur offrir les merveilles de l'Univers, mais sans les laisser y regarder de trop près. Évidemment, l a femme redevenue amoureuse folle de son président était en service commandé...

4. Évoluer et prendre le public de vitesse en osant tout. Quitte à changer totalement d'organisation et à transformer la République en cirque, dès 2007. Le N. Sarkozy's Travelling World's Fair, Great Egyptian Pornodrome and Greatest Show On Earth donna à Sarkozy sa dimension mondiale. Il lui offrit la caisse de résonance dont il avait besoin pour faire partager à tous ce qui devenait, à la faveur d'un brutal affaissement de l'épine dorsale des médias, une technologie politique à part entière: utilisation de la crédulité du public, usage intensif de la publicité pour devancer les désirs des téléspectateurs et annihiler leur sens critique, escamotage et chute du rideau dès que le trucage risque d'apparaître trop crûment.

À tous points de vue, Sarkozy est un épigone.

À lire également : P. T. Barnum, modèle politique

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