L’U.S.F.P. choisit-elle l’opposition ou la non-particpation au gouvernement!

Le choix des mots est important, il est déterminant même.

Hier l’instance dirigeante de l’U.S.F.P. a décidé de rejeter la proposition du chef de gouvernement de faire partie de la prochaine équipe gouvernementale.

Le choix peut être honorable mais il peut aussi dissimuler la plus grande des supercherie.

Alors l’U.S.F.P. doit expliquer aux marocain(e)s les tenants et les aboutissants de ce choix, à tous les marocain(e)s, même à ceux qui ne sont pas des militants du parti de Feu Abderrahim Bouabid et  du vénérable  AbderrahmanYoussefi.

S’agit-il pour ce parti qui a fait rêver des millions de marocain(e)s à un avenir meilleur de s’opposer à Benkirane et à son parti alors que les propositions de ces derniers viseraient dans un premier temps à notamment :

-  publier la liste de ses biens des futurs ministres;

- former un gouvernement ramassé;

- veiller à réduire les dépenses inutiles;

-s’appuyer  sur de nouvelles têtes.

S’agira-t-il pour l’U.S.F.P. de s’opposer à certains points du programmes du P.J.D., comme la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption, l’éradication de la pauvreté, et  j’en passe pour ne pas alourdir  et parce que je ne suis pas un militant du P.J.D.

L’U.S.F.P. a-t-elle l’intention de ne pas participer de manière constructive à l’élaboration des futures lois que ce parlement est obligé de voter, de part les dispositions même de la constitution du 1er Juillet 2011? Veut-elle laisser les partis de droite élaborer les textes sur mesure et les faire voter même par les partis libéraux de l’opposition?

Mais on peut laisser à l’U.S.F.P. le bénéfice du doute ou la présomption de la bonne foi!

Le parti de la Rose s’engage dans une cure de santé : ne plus participer au pouvoir, sans s’opposer au gouvernement. Veiller à ce que l’idéal de la gauche survive en passant le flambeau à une nouvelle génération. Préparer les élections de 2016 et espérer la victoire.

Venant de Abdelwahid Radi, inamovible député depuis 1963, leader constable et largement contesté depuis des années, cette position peut prêter au doute!

Venant de Driss Lachgar, hier ministre enfin heureux après avoir essuyé un cuisant échec populaire aux éléections de 2007, elle peut surprendre!

Venant d’un Mohamed Yazghy, qui a enfin pu faire élire son fils à sa place, elle n’a pas de sens!

Mais si cette cure de rajeunissement est nécessaire, elle ne doit pas placer l’U.S.F.P. en porte–à-faux avec ses principes fondateurs. Trop d’erreurs ont été commises et une dernière serait fatale à ce parti.

Un congrès doit être tenu dans les plus brefs délais : que les organisateurs ne se cachent pas derrière les difficultés matérielles à monter un tel événement. L’U.S.F.P. a les moyens matériels, humains et financiers d’appeler à un congrès extraordinaire dès demain si elle le voulait§

Le Maroc est passé au stade démocratique : à l’U.S.F.P. de réaliser sa mutation!