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La violence ça fonctionne

Publié le 05 décembre 2011 par Martinpetit

Il y a quelques années, j’ai donné du temps, avec Lise Dion, comme porte-parole d’un organisme qui intervenait auprès d’adultes et d’adolescents, garçons et filles, ayant des problèmes de violence.  Les fameux « intimidateurs » qui sont lynchés par l’opinion publique, c’était eux, des comme eux, des maganés qui ont appris un seul chemin pour survivre, celui de la violence.

Un programme d’intervention destiné aux écoles avait été mis sur pied, pour enseigner à reconnaître des comportements violents, comprendre d’où viennent ces comportements et développer un regard critique.  Un programme qui aurait amélioré ma qualité de vie à l’école secondaire, car malgré une discipline que regrette Foglia, mon collège privé de confession catholique était un derby de démolition.

Le programme aurait dû être intégré partout au Québec de par sa simplicité et son efficacité, mais ce n’est pas le cas.  D’où venait la plus forte résistance? Des directions d’école.  Car éduquer à reconnaître la violence des jeunes, ça déborde sur la question des enseignants et du personnel de direction, et sur celle vécue à la maison.  Éduquer sur la question de la violence dans les relations humaines est dérangeant.  Parce que, premièrement la violence, ça marche.

Hier soir à TLMEP, Serge Chapleau avouait avoir peur de dessiner Mahomet mais pas de tirer le chignon à Raël.  Les Raëliens ne sont pas violent alors on comprend pourquoi un tel geste, mais on aurait pas tirer la barbe d’un intégriste islamiste évidemment.  La violence fonctionne, car elle impose la peur, et la peur impose le respect en apparence, tout en empêchant les êtres humains d’avoir des relations égalitaires. Le contrôle est l’élément important.  La personne qui a recours à la violence ne perd pas le contrôle, il le prend.  La violence est un outil et le contrôle est son résultat.

Un jeune doit passer à travers à l’école et développer des outils. Moi ce fut l’humour, d’autres c’est les bras, on en devient même humoriste ou Hell’s, comme ce fut le cas dans mon groupe.

Je ne veux pas faire un billet de 50 000 mots, mais à l’école on apprend à soustraire, à additionner, à lire, à écrire, et on devrait tous apprendre à combattre la violence qui nous entoure et qui nous contamine.


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