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Un chantier qui ne laisse pas les riverains sans voix

Publié le 08 décembre 2011 par Bordeaux7

Un chantier qui ne laisse pas les riverains sans voixLe chantier de mise à quatre voies ferrées entre La Benauge et Cenon a été officiellement lancé hier par RFF et les élus locaux. Il s’agit de la seconde phase de la suppression du bouchon ferroviaire.

«C’est une des plus grosses opérations en cours sur le réseau existant qui doit nous permettre d’accueillir dans de bonnes conditions la LGV Tours Bordeaux en 2017», a indiqué en préambule hier Bruno de Monvallier, le directeur Régional de Réseau Ferré de France (RFF). Ainsi, après l’achèvement d’une 1ère phase qui a permis d’aménager la section gare St-Jean/La Benauge, de construire notamment le nouveau pont ferroviaire sur la Garonne et une première partie du pôle multimodal de Cenon, c’est une nouvelle étape qui commence. Elle consistera à mettre à 4 voies le tronçon entre l’ancienne gare de la Benauge et la bifurcation de Cenon, mais aussi à réaliser 7 650 mètres de murs antibruit de chaque côté des voies et d’achever le pôle multimodal de Cenon. 5 ans de travaux seront nécessaires pour réaliser ces 3,5 km de voies. «Cette phase sera très longue à cause de la complexité du chantier, réalisé en milieu urbain, à proximité des habitations et des réseaux et en outre sous circulation». Une complexité qui explique aussi le coût de l’opération fixé à 210 M€ (50% Etat et collectivités locales et 50% RFF).
Riverains : des points de blocage
On comprend donc pourquoi RFF a souhaité s’entourer d’un maximum de précautions depuis le lancement du programme. «De nombreuses réunions de concertation et d’information ont été mises en place, des permanences de chantier deux fois par semaine, une ligne téléphonique dédiée, un journal semestriel...», explique Bruno de Monvallier. Malgré tout, des points de blocage subsistent et les associations de riverains s’étaient invitées hier lors de l’inauguration pour mettre leurs problèmes sur la table. A commencer par Mr Boyer, représentant de l’association «SOS Nuisances 4 voies ferrées». «En matière de protections antibruit, RFF se limite à se mettre en conformité avec la loi alors que nous demandons beaucoup plus. C’est aujourd’hui que l’on doit gagner le silence pour le repos de demain». L’association déplore également les expertises refusées pour une trentaine de maisons situées rue Alfred Giret. «Vous nous faites mal et pleurer dans ce quartier» a ajouté Mr Gicquel de l’association «Les chalets du bas». Autre inquiétude concernant les tours HLM Henri Sellier à Cenon où 109 familles vont vivre à 10 mètres des voies ferrées où passeront 400 trains par jour. «De nombreux problèmes ont été solutionnés de façon exemplaire mais il reste quelques points à régler. A Sellier, les gens vont être captifs de cette situation car les murs ne protégeront pas tout le monde. Les locataires actuels qui le peuvent quitteront leur appartement et seront remplacés par des personnes en grande difficulté. Ces tours deviendront alors un ghetto social pour les années à venir». «Nous allons poursuivre le dialogue. Mais une chose est sûre, nous avons des obligations en matière de bruit et si d’aventures, les dispositions mises en place pendant le chantier n’étaient pas suffisantes, nous nous engageons à venir les renforcer», a conclu le directeur de RFF.•       Stella Dubourg


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