Edito du 11 décembre 2011 : What The Fuck ?!

C’est devenu monnaie courante et le phénomène grosses productions hollywoodiennes n’a fait, à contrario de ce qu’on espérait, qu’accentuer le problème. Un peu comme les cafards s’emparent de votre territoire si vous vous oubliez question ménage et proportionnellement à ce que vous leur laissez à grailler, il semble que les jeux vidéos soient idoinement (hop, néologisme) claffis de ces bugs, dont je veux présentement et de façon fragmentaire vous parler, à mesure que les équipes qui les conçoivent, et les budgets, augmentent. Ça peut paraître étrange mais comme tout s’explique, la raison de cet imbroglio existe. Et en effet, la multiplication des événements in-game, la prolifération d’amorces de semblant de vie chez les PNJ, le repoussage toujours plus loin des limites de l’horizon perceptible et tant d’autres choses plus moins compliqués à gérer au niveau programmation, additionnés au codage d’une intelligence artificielle (pour le coup pas toujours de qualité), le tout multiplié par l’immensité des zones au travers desquelles vous pourrez voyager, pousse à produire quelques erreurs. Et en la matière, Skyrim (le sur-noté) décroche la palme ; des vidéos conséquentes sur les bugs du jeu pullulent sur la toile.

Par ailleurs, le gamer est entraîné à voir apparaître pléthore de bugs, c’est sa voie, c’est son droit. Ces bugs, remplissent en général dans le jeu vidéo la fonction que prennent les grumeaux dans la purée. Pas forcément dégueulasse. Pour le coup, ils peuvent même faire rire. Je me rappelle parfois avec émotion, pour digresser un peu, de cette Stéphanie à l’œil gauche divergeant ; je ne l’en trouvais que plus mignonne (Stéphanie si tu te reconnais …). Alors, évidemment trop parfois c’est beaucoup trop, notre tolérance a ses limites. Certaines productions, qu’il faudra honnir jusqu’à la fin des temps et en enfer pour le reste de l’éternité, dépassent les bornes des limites. Prenons le clipping, originellement méthode (et non pas bug) qui consiste à ne pas calculer les objets extérieurs au cône de vision d’une scène (merci Wikipedia), à titre d’exemple. A ce niveau, on frise parfois l’indécence. Vous avez sans doute goûté de ces bâtiments qui devraient s’afficher au loin et qui apparaissent subitement à 15 mètres de vous.

Un autre bug (qui n’en est pas toujours un), que certains affectionnent peut-être, c’est l’avatar fantôme. Vous avez beau lui rentrer dans le jambon, rien n’y fait il se relève encore plus vaillant … et même pas vindicatif. Ce qui a changé avec GTA. De là à ce que ce soit parfaitement prémédité il n’y a qu’un bond. Et ce serait bien triste. La crainte des Familles de France ou de leurs confrères et consœurs, aurait-elle faire taire quelques développeurs ? J’en doute, permettez-le moi. Bref, fermons cette parenthèse et concentrons-nous, par Diogène, sur d’autres pépites.

Un sympa, ou très énervant au choix, c’est celui qui nous coince dans un mur qu’on croyait, non mais quand même, fait en dur. Et plus possible de s’en sortir, il va falloir rebooter la partie. Ce bug est un classique, aussi épidémique qu’un rhume de mi-automne, ce qui ne le rend pas plus agréable. Parfois, vous pourrez carrément le traverser ce mur, comme un raccourci non intentionnel. Hop, 12 secondes de gagné. Ces trous dans le paysage, vous pouvez les chercher, de la même façon que le hardcore gamer cherche tous les bonus cachés dans le décor d’un Mario. Ce pourrait être une quête annexe qui augmenterait, en l’essorant au maximum, la durée de vie du produit. Pour pallier au problème, le syndrome du couloir va aider les devs dans leurs mises à jour. C’est beaucoup plus simple que de traquer les blattes dans un Morrowind.

Heureusement, il y a le patch. Et le patch, c’est bon, mangez-en. Ça vous remet un homme sur pattes. Cependant, le souci, c’est qu’il incite à sortir des jeux qui ont l’allure d’une beta. « On vous patchera tout ça », j’entends dans les couloirs. Et en général ils le font, la communauté les y poussant, parfois les harcelant pour que, nom de Zeus, leur jeu soit enfin, au choix, jouable/équilibré/beau comme un camion. Certains devs sans conscience nous vendent par ailleurs ces patchs à coup de DLC. La technique risque de proliférer, j’en ai peur.