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Le problème des « institutions » artistiques

Publié le 11 décembre 2011 par Paumadou

La nuit dernière, c’était la nuit des Arts à Roubaix.

En gros, une dizaine de lieux à tendance artistique ouvraient leur portes une partie de la nuit (jusqu’à 23h-minuit) pour la plupart. Tous les ans, j’attends ça avec impatience : le marché des modes et la braderie de l’art. Depuis deux (trois ?) ans, ces manifestations se couplent avec cette fameuse nuit des Arts.

Le problème des « institutions » artistiques

Depuis 3-4 ans, je suis déçue par la braderie de l’art qui n’est plus qu’un amas d’artistes plus ou moins créateurs et pas du tout innovants. Un ou deux sortent du lot, mais la plupart n’ont aucun originalité, ni innovation. Le principe initial qui rendait cette manifestation intéressante est même complètement oublié pour devenir un supermarché.

Le principe de la braderie était : des oeuvres d’art abordables, créées à partir de recyclage et DEVANT les visiteurs. Quelques créations, pré-braderie était acceptée, mais la plupart des oeuvres devaient être réalisées sur place avec les matériaux fournis. Ca commençait à 1€ et allait au maximum jusqu’à 200€. Abordable donc.

Des oeuvres à 1€, il n’y en avait pas ou alors je ne les ai pas vu et certaines dépassaient largement les 200€. La crise sans doute et le fait que l’organisation qui ramassait au départ 30% des bénéfices exige désormais 50% (il me semble) L’artiste se retrouve donc à brader ses oeuvres et à les vendre quand même trop cher ! J’ai accepté, il y a quelques années, de payer plus cher pour une oeuvre de Daeye parce que je savais la partie due à l’organisation et que je voulais vraiment cette oeuvre (je les reluquais depuis près de 2 ans !), mais c’était un artiste que j’avais repéré avant, pas grâce à la Braderie.

Ma dernière trouvaille durant la Braderie remonte bien à deux ans : WaiiWaii.

Depuis (et même avant), on retrouve toujours les mêmes choses : les saladiers en disques vinyles, le type qui fait des abats-jours en origami, le type qui fait des cartes postales en zinc rouillé, celui qui fait des arbres-vitraux… Bref, la nouveauté et l’art ne sont plus là. C’est devenu même pour certains une annexe du Marché des modes (quoi que cette année, il ne me semble pas que l’on ait retrouvé les mêmes exposants aux deux manifestations, ce qui était le cas les années précédentes)

Le marché des modes n’est pas jamais franchement original : on retrouve sensiblement les mêmes choses d’un année sur l’autre, et sensiblement les mêmes tendances d’un stand à l’autre. Quelques innovations amusantes (les bijoux en charbon par exemple cette année). Bref, à part Ise – brodeuse d’images (à gauche de l’entrée, dans le hall de l’ENSAIT)  a qui j’ai acheté un petit portrait brodé, la plupart sont des petits créateurs en série.

L’année dernière, on avait découvert le Vestiaire (sorte d’annexe permanente du marché des modes), qui présente bien souvent les mêmes personnes qu’au Marché des modes, mais dans un show room ouvert toute l’année. Cette année, en sortant de là, ma tante et moi, nous avons été très déçues (quoi que j’avais mon portrait brodé, alors je pouvais mourir heureuse

ROTFL
)

Du coup, nous sommes parties en vadrouille : Deux galeries à proximité de l’ENSAIT (Les JARTdins de Sabila et Des Griffes Art qui sont… nulles. N’y cherchez pas autre chose qu’un panneau décoratif sans imagination à mettre au mur. C’est standardisé et même si je reconnais que certains ont de la technique, la technique ne fait pas une oeuvre d’art, ça fait juste un bon truc visuellement mais sans âme ni histoire)

Bref, en sortant, on était encore plus déçues. Du coup, on a décidé de visiter des lieux insolites et LÀ nous avons enfin trouvé des artistes intéressants. Le genre d’oeuvres que vous voyez et vous vous dites : Oui ça c’est quelque chose.
Nous avons donc visité L’écomusée des peignes et brosses (pas trop d’art, mais pour voir l’atelier et écouter le propriétaire vous parler de son histoire, ça vaut le coup), puis La Forge de l’Usine Cavrois-Mahieu (pleins d’artistes ! dommage que ça soit aussi cher pour certains, mais c’est l’occasion de découvrir de nouveaux artistes) et enfin, la Manufacture des Flandres qui expose en ce moment un photographe, Bruno Dewaele qui décline les tirages (là, c’est gloups les prix, mais bon, l’art c’est jamais vraiment donné…)

Voici le programme que vous avez loupé (mais certains sont encore ouvert aujourd’hui, donc n’hésitez pas à y aller)


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