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Darwin n’expliquerait pas l’origine des espèces?

Publié le 03 mars 2008 par Timothée Poisot

Denyse O’Leary n’est pas une franche partisane de l’évolution, de Darwin, où même de la science. Pour autant que j’en ai parlé avec elle, à part une interprétation radicale de la bible, elle ne croit pas à grand chose. Et c’est probablement le seul livre qu’elle aie jamais lu concernant l’évolution, si j’en crois son dernier billet (repris à Overwhelming evidence).

Mes commentaires ici même.

Darwin’s theory of natural selection requires offspring to diverge from a common ancestor to create new species. It requires genetic differences to increase as descendants adapt to their environmental niches.

C’est vrai, pour créer des espèces, il faut que la descendance diverge à partir d’un ancêtre commun, et que les différences génétiques s’accumulent au cours du temps (disons, jusqu’au moment ou les deux population sont incapable de se reproduire pour donner une descendance fertile, comme le requiert le biological species concept).

Toutes ces différences n’ont pas nécessairement une valeur adaptative, par ailleurs, mais passons sur ce détail.

It is this ‘natural selection’ and ‘adaptation’ that creates species. And, as the newly created species continue to adapt, they should become more different over time. Following this line of thought, hybrids should be less viable than their parents.

C’est faux, les deux espèces ne sont pas nécessairement de plus en plus différentes. Ca dépend de leur environnement, de leur mode de vie. On a un exemple avec des populations de poissons qui se reproduisent à deux périodes différentes de l’année : elles sont génétiquement très proches, mais leur mode de vie les empêche de se reproduire.

Passons au délicat sujet des hybrides. Ils devraient être moins adaptés. Pourquoi pas. L’hybridation est une source d’innovation, il me semble, mais je peux me tromper. En revanche, on sait que quelques hybrides sont plus forts que les parents (l’heterosis chez les plantes en est un bon exemple). Et dans la plus pure tradition du dessein intelligent, O’Leary se focalise sur ces cas particuliers.

C’est donc sur cette base que Denyse O’Leary se lance dans une nouvelle attaque de la théorie de Darwin.

Ce qui me rassure, c’est que même des membres du site Overwhelming evidence l’accusent de mauvaise foi

Your description is not strictly true as they hybrid offspring of two different parents are not always stronger — they are sometimes substantially weaker (less well adapted for the environment), and occasionally infertile.

[…]

I’d advise my fellow ID proponents to dis-regard the claims in this article. Denyse, I’d advise you to spend more time familiarizing yourself with basic genetics — this kind of article can only harm the reputation of ID.

Un point pour lui…

L’éducation aux dangers du dessein intelligent passera par la reconnaissance de ce comportement: sous leurs apparences “scientifiques”, les partisans du DI sont des crackpots.


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