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La ligne verte... Stephen King

Par Antoni

 

La ligne verte... Stephen King

4ème de couv' :

Dans le bloc des condamnés à mort, au bout d'un long couloir que les prisonniers appellent la ligne verte, la chaise électrique attend John Caffey. Le meurtrier des petites jumelles Detterick, jadis découvert en larmes devant leurs cadavres ensanglantés.

Paul Edgecombe, le gardien-chef, l'accueille comme les autres, sans état d'âme. Pourtant, quelque chose se trame... L'air est étouffant, la tension à son comble. Un rouage va lâcher, mais pourquoi ? Les provocations sadiques d'un maton dérangé, la présence d'une souris un peu trop curieuse, l'arrivée d'un autre condamné ?

Aux frontières du roman noir et du fantastique, ce récit est avant tout une brillante réflexion sur l'exécution capitale. 

Mon avis :

509 pages. Roman publié en 1996 aux Etats-Unis.

Attention, gros défi : parler de ce livre sans employer de superlatifs. Allons à l'essentiel : je ne relèverai pas ce défi. Evidemment. J'ai, comme beaucoup, vu le film. Et il se trouve que c'est mon film préféré (je ne suis pas original, je sais. Si j'avais opté pour les Schtroumpfs, j'aurais pu prétendre à ce titre peu glorieux d'original... mais là, j'ai l'impression que je m'égare !!!)

Je ne vais pas vous résumer l'histoire tant elle est connue.

Ce que j'ignorais, en revanche, c'est que Stephen King a fractionné la publication. En effet, il a publié six épisodes, à raison d'un par mois. Belle performance. Et cela explique, en partie, certaines répétitions d'un épisode à l'autre.

Comme dans chaque King, tous les personnages sont détaillés, ont leur propre histoire. Du condamné au gardien de prison, en passant par le directeur ou... une simple souris (!), le génial Mister Jingles, aucun détail ne doit pouvoir nous échapper.

La ligne verte est une entière réussite (et je pèse mes mots !) car il faut reconnaître que l'oeuvre de Stephen King est parfois inégale. Ce livre n'est pas un réquisitoire mais davantage une réflexion sur la mort et la peine capitale. Quand on sait que l'intrigue se déroule dans les Etats-Unis des années 30, au milieu de la prohibition et de la haine des noirs, c'est très lourd de sens.

John Caffey ("comme la boisson, mais ça s'écrit pas pareil") est un homme à part, extraordinaire. C'est un peu comme l'idiot du village, que tout le monde connait et prend en pitié, affublé de pouvoirs divins. C'est une montagne de muscles doté d'une sensibilité enfantine. C'est un être empli de contradictions et pourtant, il n'a qu'une seule ligne de conduite. Dommage qu'il n'y ait que les gardiens du bloc E à s'en apercevoir et ce, tardivement.

La ligne verte... Stephen King

Paul Edgecombe a une position quelque peu paradoxale. Durant toutes ces années passées sur la ligne verte, il aura participé à pas moins de soixante-dix-sept exécutions. Et c'est clairement lui qui a le plus de respect pour l'humanité. Il compose avec les détenus et se montre assez conciliant avec son équipe... parfois avec excès lorsqu'il s'agit de traiter avec Percy Wetmore (le méchant de service ! Dans toute bonne histoire, il en faut toujours un et lui se montre particulièrement efficace).

La ligne verte... Stephen King

Lui, j'ai pris un plaisir non feint à le détester... littéralement.

J'illustre régulièrement mes articles sur mes lectures de la bande-annonce issue de l'adaptation cinématographique qui en a découlé. A livre extraordinaire, mesure extraordinaire : je vous propose aujourd'hui un large extrait se situant vers la fin du film.

Outre le rôle de Paul Edgecombe, tenu par l'impeccable Tom Hanks, j'ai envie de souligner la performance époustouflante de Michael Clarke Duncan, lequel à mon grand regret, n'a pas la carrière qu'il mérite incontestablement.

L'inconvénient avec ce genre de livres, c'est qu'il n'est pas très lu. Du coup, pas facile de trouver beaucoup d'avis sur cette lecture, voyez plutôt !!!  : Angelebb, Aurélie, Bambi SlaughterBavardelikGr3nouille2010Karline, Laety,  Lexounet, Luna, Mina,  Mylène (très belle bannière !), Poet24, Ptitelfe, Puce, RevelineTigrouloup, ToonsWalpurgis.

Et j'en oublie probablement...

En conclusion, je dirai simplement que La ligne verte est assurément le livre qu'il vous faut parcourir si vous hésitez à pénétrer l'univers de Stephen King. Il n'y a pas d'épouvante, d'horreur ni même de suspense insoutenable dans ce roman. Il n'y a ici qu'un talent pur d'écrivain... à explorer sans aucune retenue.

Ma note : 5.5 / 5. (si, si, j'ai le droit !)

Ce livre est le 29ème lu depuis le début de l'année.

La ligne verte... Stephen King


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