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Le point sur les candidats à la présidentielle de 2012

Publié le 12 décembre 2011 par Vindex @BloggActualite
Le point sur les candidats à la présidentielle de 2012
Bonjour à tous
La présidentielle de 2012 commençant à pointer le bout de son nez, il serait de bon ton de faire un petit point sur les candidats qui comptent (avec plus ou moins de crédibilité) se présenter pour devenir président de la république. Ce point est nécessaire, car les médias ne nous montrent qu'un certain nombre de candidats susceptibles de recueillir les 500 signatures, alors même que d'autres candidats existent.
Commençons par la droite :

Nicolas Sarkozy est bien sûr le candidat naturel de la Majorité Présidentielle. Il est président sortant et a remporté l'élection 2007 avec plus de 53 pour cent des voies. Il est sans doute le candidat le plus charismatique et le plus habile politiquement. Toutefois, son mandat ne fut pas facile : il a été un président contesté bien sûr par les oppositions (qui se sont multipliées), mais aussi au sein de sa propre majorité qui se fissure. Ainsi, comme en 2002, Christine Boutin tente l'aventure avec son Parti Chrétien Démocrate, nouveau nom de son ancien Forum des Républicains Sociaux. Elle tente de s'affirmer sur le créneau chrétien démocrate, conservateur social, mais ne semble offrir que cette originalité. Elle va probablement insister sur la lutte contre l'euthanasie. A l'intérieur de la majorité, nous avons également Dominique de Villepin. En opposition personnelle à Nicolas Sarkozy, il a créé son propre mouvement République Solidaire. Il apporte une tonalité très républicaine à son discours, qui se rapproche plus du centre-droit, avec une vocation sociale marquée. Certains diront qu'il souhaite simplement faire perdre Nicolas Sarkozy, d'autres y croient sans doute beaucoup. Il faut toutefois bien dire les choses : un certain nombre de ses fidèles ont intégré le gouvernement, y compris après la création du mouvement Villepiniste. A droite encore, Frédéric Nihous a aussi déclaré qu'il était candidat, malgré le fait qu'il se soit approché de la majorité après les régionales de 2010. Il avait réussi à se présenter pour Chasse, Pêche, Nature et Traditions en 2007 et renouvèle sa tentative sous la même étiquette pour 2012. En revanche, son allié des européennes de 2009, Philippe De Villiers (du Mouvement Pour la France) ne semble pas de présenter. Sur son créneau souverainiste et gaulliste, c'est plutôt Nicolas Dupont-Aignan qui sera à la chasse aux signatures. La sortie de l'euro, la réorganisation de l'Europe et la République et le gaullisme sont ses leitmotiv. Dans la même mouvance, mais bien moins médiatisé, Nicolas Stoquer est candidat pour le Rassemblement Pour la France. A l'extrême droite, c'est bien sûr Marine Le Pen qui est candidate. Elle a gagné le parti de son père, qui avait accédé au 2nd tour en 2002, après son élection à la tête du Front National le 16 janvier 2011 face à Bruno Gollnisch. Sa ligne est eurosceptique, nationaliste, mais tente de moderniser l'image du parti de son père, de modérer certaines positions historiquement frontiste. Mais Marine Le Pen n'est pas la seule à l'extrême droite. En effet, Carl Lang bien moins médiatisé, se présente aussi avec son Parti de la France qui rassemble des dissidents au Front National. Il rassemblera peut-être aussi la Nouvelle Droite Populaire et le Mouvement National Républicain. Pour en terminer avec la droite, il faut aussi évoquer les noms de Patrick de Villenoisy, pour l'Alliance Royale (monarchistes) et d'Arnaud Gouillon, candidat du Bloc Identitaire.
Le centre ne s'unit pas :
Le centre représenté par François Bayrou en 2007 avait terminé en troisième position. Mais ce dernier, ne voulant pas participer à la majorité a vu don UDF se diviser entre le Nouveau Centre et le Mouvement Démocrate (qu'il a fondé). Des passerelles ont tenté d'établir un nouveau contact (comme l'Alliance Centriste de Jean Arthuis), mais en vain. Le centre ne parvient pas à s'unir. François Bayrou sera bien sûr présent. Il est légitime par son résultat de 2007 (18,57 pour cent), mais les résultats qui s'ensuivirent pour le MODEM furent mauvais. Ainsi, d'autres centristes, tentent leur chance, notamment ceux qui s'exilent quelque peu de la majorité présidentielle : si Jean Louis Borloo (du Parti Radical) n'a pas poursuivi, Hervé Morin semble lui décidé à représenter le Nouveau Centre en 2012. Corinne Lepage, malgré ses rapprochements avec les écologistes, va elle tenter sa chance avec son mouvement Cap21. Malgré trois candidats, la sensibilité centriste semble être univoque : un certain européisme, une volonté plus ou moins grande de dépasser le clivage gauche-droite, des idées à la fois sociales et libérales. C'est sans doute l'ego qui dans cette histoire semble être privilégié.
La gauche, toujours plurielle :
A gauche, on retrouve le caractère pluriel, comme à chaque fois. Le Parti Socialiste est représenté par François Hollande qui a remporté les primaires socialistes contre Martine Aubry au second tour. Ségolène Royal, qui avait perdu en 2007, n'a terminé que 4ème est très émue de ces primaires. Le Parti Socialiste semblait très volontaire et uni autour de son candidat. Mais une tendance latente le perturbe quasi constamment : la division, le manque de chef, de personnalité marquante. François Hollande semble certes au-dessus, mais il a dû affronter d'autres de ses compères en primaire. Aussi, le Parti Socialiste a connu des perturbations lors de la dernière élection du premier secrétaire, à cause de l'affaire concernant Dominique Strauss-Kahn et même encore maintenant avec des affaires de corruption qui pourraient mêler des élus locaux socialistes. Ainsi, Arnaud Montebourg répand la discorde et sa troisième place aux primaires socialiste renforce le poids de sa discorde. En 2007, Jean Pierre Chevènement avait soutenu Ségolène Royal. Ce n'est pas le cas cette fois ci : il retente l'expérience, comme il l'avait fait en 2002 (on l'avait accusé alors d'avoir fait perdre Lionel Jospin) avec sa ligne plus souverainiste, républicaine et jacobine que jamais. Quant aux écologistes, ils semblent unis et solidaires derrières Eva Joly, élue lors des primaires écologistes. Elle représente le Mouvement Europe Ecologie Les Vertes, qui avait notamment percé aux européennes de 2009 et avait confirmé lors des élections suivantes. Il faudra compter sur elle à gauche, même si elle a encore du mal à s'affirmer dans son propre mouvement. La gauche de la gauche est quant à elle incarnée par une homme de forte personnalité : Jean Luc Mélenchon. Ancien socialiste, il fut le créateur du Parti de Gauche et co-fondateur du Front de Gauche, qui associe son parti au PCF et à Gauche Unitaire. Il n'a cependant pas réussi à rassembler l'extrême gauche : Lutte Ouvrière sera représentée pour la première fois par Nathalie Arthaud et le Nouveau Parti Anticapitaliste sera représenté par Philippe Poutou, car Olivier Besancenot a renoncé à se présenter. A gauche, on retrouve aussi la candidature marginale de Marc Jutier pour le mouvement Fraternité Citoyenne.
D'autres candidatures, plus alternatives :
Nous avons également quelques candidats plus difficiles à classer dans le clivage droite-gauche. C'est le cas de François Asselineau, pour l'Union Populaire Républicaine. Il vise à rassembler autour de l'idée de sortie de l'Union Européenne, chose qu'il revendique être le seul à vouloir. C'est aussi le cas de Jacques Cheminade, déjà candidat en 1995. Il se lance avec son mouvement Solidarité et Progrès, qui axe beaucoup sa réflexion sur la réforme du système financier et banquier. Patrick Lozès, quant à lui, souhaite représenter la communauté noir, tout du moins la mettre en valeur par sa candidature. Il ne l'est pas au nom du Conseil Représentatif des Associations Noires. Enfin, Maxime Verner tente sa chance, soutenu par l'Association des Jeunes de France et Christopher Guéna, du haut de ses 20 ans s'affiche avec l'Initiative Jeune en France (Société Nouvelle).
Il y a donc beaucoup de candidats à la présidentielle de 2012, et celle liste n'est peut-être pas exhaustive. Toutefois, il faut souligner qu'un certain nombre de candidatures ne pourra pas aboutir à cause de la nécessité de réunir 500 signatures de maires et d'élus.
Vincent Decombe

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