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Clap de fin pour le poisson carré avec les yeux dans les coins ?

Publié le 14 décembre 2011 par Zappeuse

Clap de fin pour le poisson carré avec les yeux dans les coins ?C’était dans un sketch de Coluche à propos des poissons panés surgelés, l’image était restée : le poisson carré avec des yeux dans les coins. Si j’en crois un article mis en ligne hier par Le Figaro, ce poisson vit ses dernières heures. L’article s’intitule “Le cri d’alarme de Findus sur la raréfaction du poisson”. Je me dis “c’est bon’, le surgélateur de malbouffe est empapaouté dans la surpêche, on est sauvé, on va enfin être obligé de bien manger.
Faut pas rêver. Findus, dealer de la chose, est face à une crise sérieuse, mais n’envisage pas le moins du monde d’en arrêter la fabrication, pas plus que d’autres marques n’arrêteront le surimi, qui souffre du même problème. Ce sont juste les recettes qui vont changer, la malbouffe tient bon mais avec un goût différent.
Résumons l’affaire : certains poissons, surpêchés et/ou ayant de plus en plus en mal à se reproduire, se raréfient. De plus, les pays émergents que sont la Chine et l’Inde en consomment de plus en plus. L’adage bien connu s’applique : ce qui est rare est cher. La matière première des poissons panés surgelés (carrés, en batonnets, en losange ou en ce que tu veux, peu importe) atteint un prix incompatible avec celui attendu pour le produit final, un produit bas de gamme sans grand autre intérêt que son prix relativement modeste (par rapport à de vrais poissons frais, bien sûr) et sa facilité de préparation (mais bon, un vrai bar au four avec juste un filet d’huile d’olive, du vin blanc et du fenouil, c’est quand même meilleur). Le cabillaud de l’Atlantique devrait ainsi voir son prix augmenter de 15% d’ici un an. L’affaire ne devient plus rentable, à tel point que Findus a pendant un temps envisagé de fermer son usine de Boulogne, mettant sur le carreau ses 200 salariés, avant de faire machine arrière ces jours-ci (la boîte vient quand même d’annoncer une croissance de 7% pour cette année, on va pas se mettre à pleurer non plus). Idem pour les usines à surimi : le merlan bleu, qui en constitue la base, voit son prix s’envoler, et il semble bien difficile de faire passer les fameux bâtonnets pour de la nourriture de luxe avec prix en rapport.
Quelles solutions ? chez Findus, on envisage sereinement à “habituer le consommateur à payer plus cher le poisson” (selon le directeur général de la marque en France). Tant qu’à faire d’y mettre le prix, autant acheter du poisson frais, non ? Sa préparation n’est pas si ardue pour qui veut bien manger. Autre solution envisagée par Findus : cesser de pêcher les poissons dont les stocks fondent le plus vite, au profit d’espèces moins connues, moins nobles, et surtout moins recherchées, mais lesquelles ?



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