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Ciné : The Lady

Par Plumesolidaire

     bof 

     bof (pas de billet sur Plumeacide)

♥♥   ah ouais quand même (bien)

♥♥♥   top (très bien)

♥♥♥♥♥   pire que top (trop rare)

♥♥♥♥♥♥   des comme ça y en a qu'un par siècle

Il est rare que je me sente prisonnier de mon fauteuil au cinéma, et que m’interdise, par respect pour les autres spectateurs, de me lever pour sortir de la salle.

Ce film, qui relate l’histoire d’amour exceptionnelle entre Aung San Suu Kyi et son mari décédé, aurait pu s’intituler The Lady and her Lord. Il se veut une démonstration que l’amour hors du commun qui unit un couple peut jouer un rôle essentiel dans la vie politique d’un pays.

Le film est porté à bouts de bras par les deux comédiens principaux, Michelle Yeoh, David Thewlis. Le récit est une succession d’actions sans profondeur culturelle, historique. On espèrerait vainement sortir de la séance avec d’autres éléments de langage politique du Prix Nobel de la Paix de 1991 que les sentences qu’elle affiche sur les murs de sa résidence, et les manifestants qui scandent son nom dans la rue.

Les séquences de violences crues des militaires de la Junte militaire alternent sur un mode binaire avec les effusions larmoyantes du couple et de la famille, sur un fond musical pesant.

Les seuls intérêts de The Lady sont d’édifier les spectateurs citoyens qui ignorent les « subtilités » auxquelles ont recours les dictateurs pour faire pression sur leurs adversaires, et de montrer que le courage politique et la ténacité sont encore des vertus morales du combat politique.

Le quotidien officiel New Light of Myanmar indique mardi 13 décembre, que la commission électorale a officiellement reconnue comme légal la Ligue Nationale pour la Démocratie, le parti d’Aung San Suu Kyi.

A lire :

Lenouvelobs,

Lemonde : Images pieuses de Birmanie

J’ai dit

Plume Solidaire

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En savoir plus sur la Birmanie :

Histoire de la Birmanie contemporaine. Le pays des prétoriens

Renaud Egreteau - Fayard, Paris, 2010, 345 pages, 20,90 euros.

janvier 2011

En plongeant dans l’histoire de la Birmanie, l’auteur aide à sortir des clichés sur la junte et à comprendre les raisons de l’éclatement des forces d’opposition — et de leur paralysie. Même le chapitre consacré à la géopolitique tord le cou aux idées reçues.


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