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Pourquoi Nous Nous Dirigeons Vers Une Présidentielle Indigente Et Vulgaire

Publié le 15 décembre 2011 par Sagephilippe @philippesage

Il serait salvateur, de première urgence, considérant le contexte, les enjeux, que cette neuvième campagne présidentielle fût riche, haute et en couleur. Qu’elle nous instruise. Qu’elle nous éclaire.
Malheureusement, tout porte à croire qu’il n’en sera rien. Que nous en sortirons plus amers, et plus embrumés encore.
Noir-Désir.jpgCela tient au fait que ce que l’on nomme notre « classe politique », et quand bien même serait-elle, par endroits, composée d’hommes et de femmes, brillants, inspirés, ou talentueux (et de quelques bords que ce soit), nous assomment, et à dessein, de mots, de virgules, de slogans, toujours les mêmes. Mauvaise foi et déni HT.
Cela tient au fait, surtout, que jamais vous n’entendrez aucun d’entre eux saluer son adversaire, son concurrent, pour avoir proposé telle idée, soumis tel sujet.
Non, en France, nous sommes dans une autre logique, celle du dénigrement systématique, et cette logique tue dans l’œuf tout débat, tout progrès.
Le citoyen (et donc, le débat) est la première victime de cette logique meurtrière.
Mais l’atterrant, c’est qu’au bout du compte, il y participe. Il abonde. Il n’est d’ailleurs plus un citoyen, au sens noble du terme, mais un vulgaire supporteur, vociférant, braillant. Il n’y a qu’à fureter sur le Net, pour en avoir une triste illustration. Dans le corps comme dans les commentaires. C’est affligeant !
Rendez-vous compte ! Internet ! Un espace ouvert qui est devenu, à certains égards, le royaume des gens fermés. Celui des obtus, des bornés, des mesquins. Oui, même sur Internet, le débat est impossible. L'intelligence est bannie. Quand ce n'est pas : exclue.
Voyez ne serait-ce que la blogosphère, qu’elle soit de droite, de gauche, du centre, des extrêmes, ce n’est, pour bonne partie, qu’un ramassis d’aficionados, délibérément aveugles, et qui, vaille que vaille, et peu importe ce qu’il en coûte, soutient mordicus son champion, même si ledit champion vient de commettre, ou de proférer, la plus stupide des idées.
 
Or donc, pas de réflexion, pas d’analyse, pas de raison, et je dirais même : pas le moindre gramme d’honnêteté. Au contraire ! Moins y’en a, et plus ils jouissent.
La médiocrité est devenue LA règle. Pis : elle est désormais récompensée. Followée.
Ainsi va le débat en France. Ou plus précisément : le simulacre de débat.
Notre classe politique en est pleinement responsable.
Tant elle corrode, depuis lustres, la « chose » politique.
La suite et le développement sont à lire : ICI


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