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Le toit ne va pas de soi

Publié le 03 mars 2008 par Zappeuse

Dans les coulisses des villes, Bordeaux y compris bien sûr, il y a des coins sombres qui sentent la pisse, des fenêtres brisées, des logements délabrés sans confort minimum, des gens assis par terre sur des duvets sales … Pauvreté urbaine ordinaire, qui m’a frappée il y a quelques jours, alors que je pêchais des images du côté de la gare Saint-Jean.

Je prends ainsi connaissance ce matin d’un article de l’Observatoire des inégalités , qui fait le point sur la question, notamment via quelques chiffres assez préoccupants, notamment dans un contexte de fracture sociale qui se creuse :

- plus de trois millions de personnes sont mal logées en France.

- parmi ces trois millions de personnes, les deux-tiers vivent dans des logements insalubres et/ou dramatiquement sous-équipés (pas de WC, pas de douche, …) et/ou surpeuplés.

- le tiers restant vit dans des meublés, des chambres d’hôtels, des abris dits “de fortune”, mais je trouve l’expression mal choisie pour désigner une cabane ou une tente, etc.

- environ 100 000 personnes vivent nulle part, à la rue, SDF.

Et je pense ainsi subitement à une femme sans âge, que je croise depuis des années à Mérignac (banlieue bordelaise loin des clichés “banlieue” de la télé), qui erre avec tous ses vêtements sur le dos ; je ne suis même pas sûre qu’elle fasse vraiment la manche. Quand j’étais enfant, on ne disait pas SDF, on disait “les clochards”. C’était plus poétique mais déjà dramatique.


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