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Critiques Séries : Homeland. Saison 1. Episode 12. Marine One.

Publié le 19 décembre 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

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Homeland // Saison 1. Episode 12. Marine One.

SEASON FINALE


Pendant 90 minutes ou plutôt une heure et vingt-quatre minutes on est plongé dans l'univers profondément jouissif de Homeland et de ce à quoi elle nous prépare depuis le début : une fin de saison passionnante et le fruit d'un travail d'orfèvre. Le moins que l'on puisse dire c'est que ce season finale répond aux promesses de la série et surtout permet de nous surprendre bien plus qu'on ne pourrait l'imaginer. Outre passant le cliffangher de la fin de cet épisode qui est intéressant mais pas dans l'immédiat puisque notre pauvre Carrie, victime d'électrochocs afin de soigner sa petite personne qui ne va pas très bien dans sa tête, va subir une perte temporaire de la mémoire. Du coup, on peut s'attendre à ce qu'un cliffangher arrive dans la seconde saison mais pas tout de suite. Carrie se rappelant que Brody connaissait Aissa, le fils de Abu Nazir est sûrement un cliffangher inattendu et surtout passionnant. Le seul truc c'est qu'il ne surpasse pas l'ultime cliffangher du genre : j'ai appelé la fin choc et terrible de la saison 1 de 24. Et c'était la moindre des choses que l'on pouvait attendre des créateurs de cette série tout de même. Vous ne pensez pas ? Car ils sont liés à 24, à une série de légende, et Homeland évite donc cette entrée dans la légende du cliffangher qui tue. Mais il est excellent malgré tout, c'est juste que je voulais plus que de l'excellence. C'est mon côté tatillon.
Le principal atout de cet épisode c'est clairement Claire Danes et une semaine après sa nomination aux Golden Globes dans la catégorie meilleure actrice dans un drama est amplement méritée. Déjà que l'épisode de la semaine dernière m'avait laissé pantois quant au personnage et sa destinée, alors cet épisode m'a encore plus enjoué. Carrie est folle, mais en étant folle arrive à faire les connexions que personne ne fait. Même Saul va la trahir dans l'épisode et ne pas vouloir qu'elle s'approche trop de ce qui pourrait se passer. Sa carrière à Langley est maintenant terminée (bien que l'on sait pertinemment qu'elle sera de retour la saison prochaine à son poste à la CIA, ce qui est d'une logique irréfutable), elle n'a pas Brody (qui l'a larguée comme une vieille chaussette dans une scène d'une extrême chaleur sentimentale et surtout des larmes de Claire Danes on ne voit plus l'actrice mais Carrie, ce personnage torturé entre ses sentiments et son travail). Les scénaristes sont parvenu à nous invités à partager la folie de Carrie, à nous ronger les dents jusqu'à la racine, à nous rogner les ongles jusqu'au sang. Personnellement, j'ai trouvé toutes les scènes avec le personnage très stressantes mais particulièrement bonne. Notamment avec ses catalyseurs comme son père et sa soeur. D'excellents personnages qui donne une dimension plus familiale au personnage.

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Mais l'épisode s'intéresse aussi au destin de Brody. Ce dernier doit faire sauter une bombe avec le vice président, il doit le tuer au plus vite possible comme Abu Nazir avait prévu. Sauf que bien sûr, une fois dans le bunker des tas de questions vont trotter dans la tête de Brody et notamment celle de sa famille, et de l'appel de sa fille. Un appel touchant et presque cruel. A l'écran cela apparait en tout cas comme une scène extrêmement bien ficelée du début à la fin. J'en avait carrément le souffle coupé. Mais ce n'est pas tout car le côté claustrophobe de la scène dans le bunker avec un Brody en sueur était également magistrale. Je pense sincèrement que Damian Lewis mériterait peut être une petite place aux prochains Emmy qui sait… L'acteur, bien qu'imparfait dans son rôle et surtout loin de la performance de Claire Danes nous livre malgré tout des moments de torpeurs et de froideur impressionnant. Il peut à la fois être touchant et tout d'un coup devenir froid comme un glaçon. Cela sera le cas dans la scène finale et surprise quand Brody tue Walker sur les ordres d'Abu Nazir.
Car maintenant que Brody est réellement lavé de tout soupçon, il pourrait bien être proche du prochain président des Etats-Unis ce qui va sans aucun doute plaire à Abu Nazir, préfèrent que des idées du gouvernement soient tuées dans l'os à la source puisque que de tuer quelqu'un et que finalement, cela ne change pas grand chose à la politique américaine. Le fait que la fille de Brody découvre la nouvelle confession religieuse de son père m'a plu, car au moins quelqu'un apprend quelque chose sur lui. Sans compter que sa fille sera proche de la vérité, et va créer des moments très intenses dans la première partie de ce long mais particulièrement stressant et efficace épisode. Au final on ne s'arrête pas trop sur le reste mis à part Saul et son enquête qui va découvrir que le vice président a tué des innocents sans en faire gage dans une affaire pour tuer Abu Nazir (et ce pour quoi Brody voulait se battre). On se retrouve donc avec un très bon épisode final qui donne très envie de connaître la suite. Je ne sais pas si la prochaine saison pourra faire aussi bien que cette première (malgré ses quelques petits défauts en cours de retour au creux de la vague). En tout cas, Homeland fait partie sans aucun doute possible des meilleurs nouveautés en terme de séries de l'année 2011.
Note : 10/10. En bref, un dernier épisode de saison magistral, intense et tout ce qu'il faut pour plaire au téléspectateur.


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