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The black keys – el camino

Publié le 20 décembre 2011 par Acrossthedays @AcrossTheDays

THE BLACK KEYS – EL CAMINO

The Black Keys est un groupe atypique. Ce n’est pas un “simple” groupe mais bien une véritable machine à production car, à ce jour, et depuis la création du groupe en 2001 dans leur ville natale à Akron dans l’Ohio, le groupe en est à son septième album en dix ans de carrière.

Un ratio plus que correct qui démontre le talent des compères, Dan Auerbach au chant / guitare et Partick Carney à la batterie. En preuves aussi, il aura fallu ”seulement” quatorze heures pour enregistrer Thickfreakness, second album paru en 2003. Puis un seul mot qui résume tout : Brother. Brother, c’est leur sixième album paru en 2010 tendant vers le rock and blues, qui a permis au Black Keys de s’imposer littéralement sur la scène internationale avec le succès des titres comme ”Tighten Up” ou ”Howlin’ for You”.

C’est donc avec une petite appréhension et beaucoup d’envie que l’on ouvre le septième album de The Black Keys, El Camino. Dès la première écoute, une chose est sûre :  le groupe n’a rien perdu de sa fougue et fait taire les critiques qui avaient peur de voir le duo se répéter.

Beaucoup moins orienté par le coté blues de Brothers, El Camino revient aux sources et aux fondamentaux du rock : simple et sans artifices. On à l’impression d’être de retour dans les années 70′s, la belle époque à vrai dire.
A l’opposé de Thickfreakness, il a fallu cette fois-ci au total 40 jours pour enregistrer cette dernière  galette en travaillant séparément les phases de textes et de musiques avec toujours à leur coté, et pour le troisième album d’affilé, Danger Mouse à la production. Bien leur en a pris au vu du résultat, on reste scié : onze chansons, équivalant à 38,3 minutes d’emprise à un rythme d’enfer.

The Black Keys ne cherche à compliquer ses compositions, à l’image du premier titre “Lonely Boy” (disponible sur la dernière mixtape ici), véritable ”tube” en puissance, explosif et tonitruant.  Pour autant, l’effet opère et c’est donc en guise d’introduction un véritable appel à l’effervescence que nous produit le duo. Passé donc ce tonitruant “Lonely boy”, on bascule tout de suite avec “Dead and Gone” dans un autre univers bien connu des Black Keys qu’est le rock and blues.

  • Lonely Boy :

El Camino, c’est aussi le temps des influences, “Gold On The Ceiling” en tête, et proche d’un morceau de Chicory Tip. Mais on retrouve aussi une influence des Clash dans “Hell Of Season” ou encore de Led Zepplin dans le stupéfiant “Little Black Submarine” qui, au premier abord, s’annonce être une simple ballade mais se transforme dans la foulée en véritable hymne du rock, où batterie et guitare se lâchent complètement. C’est donc ce changement de rythme qui marque une évolution par rapport aux albums précédents. Chaque morceau, à l’image d’un “Run Right Back”, apporte une énergie vite contagieuse, tendant vers le dansant à l’image d’un “Stop Stop” au refrain très pop.

  • Little Black Submarine :
  • Stop Stop :

Les Black Keys n’ont donc plus rien à démontrer, du moins en tant qu’artiste il démontre un renouvellement constant dans leur travail. L’album El Camino est un véritable succès pour un groupe qui à vécu bien souvent à l’ombre d’un autre ”groupe-duo” américains, je veux parler des Whites Stripes. Une comparaison de plus en plus probante et pertinente, au regard de leur récent déménagement à… Nashville, ville où s’est installée Jack White, mais surtout ville mythique de la musique country et rock américaine.

À l’image de leur nouvelle installation, les Black Keys reviennent aux origines du rock pour mieux le transcender. Un parcours sans faute jusque là.


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