ABDELILLAH BENKIRANE et la dure réalité du pouvoir politique!

Dans quarante huit heures, Abdelillah Benkirane, secrétaire général du P.J.D., désigné par le souverain comme chef de gouvernement, va boucler un mois à ce poste sans que les marocain(e)s n’aient la moindre idée de la formation gouvernementale qui aura à con durant cette législature.

Dans quelques jours, le Maroc entamera un nouvel exercice budgétaire dans le flou le plus total : obligé de recourir à la procédure administrative des “douzièmes provisoires”, le fonctionnement du pays sera  pour un moment entre les mains des technocrates du ministère des fiances.

Et pendant ce temps, Monsieur Abdelilillah Benkirane semble avoir perdu la verve et le franc-parler dont il avait fait preuve lors de sa première apparition en tant que chef du gouvernement.

Il ne nous dit plus rien des délices ou des difficultés des discussions interminables avec les caciques de son propre camp pour l’attribution des postes ministériels, j’allais écrire “le partage du gâteau” mais je me suis rappelé que le P.J.D. voulait moraliser la vie publique!

Il nous cache les difficultés réelles qu’il rencontre lors de ces rencontres nocturnes et répétées avec les représentants du Parti de l’Istiqlal, bien plus rompus que lui aux méandres du pouvoirs et de ses arcanes.

Il nous tait les allées et venues incessantes entre lui et les harakistes qui ne veulent pas se considérer comme de simples jockers servant à assurer une majorité confortable à un gouvernement où ils ne veulent pas être encore une fois être de simples figurants.

Il nous occulte même la facilité avec laquelle le P.P.S. est venu s’offrir à lui en échange de quelques portefeuilles ministériels symboliques.

Tout cela fait partie de la dure réalité de l’exercice du pouvoir politique : Si Abdelillah Benkirane en fait l’expérience quotidiennement depuis qu’il a été désigné à ce poste dont les islamistes ont rêvé depuis des années.

Mais entre le rêve et la réalité, il existe un fossé dont le P.J.D. commence à mesurer la profondeur et l’envergure : former un gouverment se révèle en soi un exercice d’une complexité insoupçonnée!

Alors que dire de la complexité de monter un projet gouvernemental et que dire des obstacles à le concrétiser aux yeux des citoyen(nes)!

Les marocain(e)s attendent patiemment mais cette patience ne saurait être trop longue!