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Joan Miró, l’escalier de l’évasion à Barcelone

Publié le 27 décembre 2011 par Cardigan @onlyapartmentsF

Miró disait, “Lorsque je peins une toile, j’en tombe amoureux; un amour qui éclot après une lente maturation”. Il s’agit d’un artiste infatigable, poète, implacable, minutieux, perfectionniste, acharné et jamais satisfait de ce qu’il entreprend et qui modifie sans cesse son travail. Un artiste contradictoire mais avide d’authenticité. Il est né à Barcelone en 1893. Il est très tôt obligé par sa famille de travailler dans un bureau bien qu’il rêve déjà à la peinture. A la différence d’un de nos peintres les plus célèbres; Picasso, Miró était beaucoup plus discret et recherchait l’anonymat. Selon Miró, l’anonymat permettait d’atteindre l’universel.

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L’exposition a été organisée conjointement par la Tate Modern de Londres et la Fondation Joan Miró de Barcelone et abrite plus de 150 œuvres artistiques. L’escalier de l’évasion retrace sa longue trajectoire en montrant sa tendance à l’isolement contemplatif et l’engagement politique de l’artiste avec les moments difficiles de son existence.

Le premières salles exposent des toiles comme la Ferme et le Paysage catalan qui explorent les liens entre sa Catalogne natale, plus particulièrement Montroig, où sa famille possédait une ferme. C’est à cet endroit que Miró découvre et commence à prendre conscience qu’il veut devenir un peintre catalan. Après un premier contact avec la peinture étrangère, il débute avec un style un peu fauve et cubiste mais présentant une forte empreinte de sa Catalogne natale, des église et des fresques qu’il rencontre dans sa région. Avant de partir pour Paris, il a déjà eu l’opportunité de montrer son travail à Barcelone où son oeuvre fut amplement incomprise par le public.  

L’exposition cherche également à démonter l’influence de son séjour à Paris et la libéralisation créative du surréalisme. Commencent alors ses liens avec ce cercle, notamment il se lie d’amitié avec Peret, Desnos et Eluard. Miró se réinventait sans cesse pour créer à nouveau. A cette époque, il n’avait pas beaucoup d’argent. On dit également  qu’il a souffert de la faim, ce qui expliquerait peut-être les hallucinations dépeintes sur ses toiles. Nous disposons également des “peintures oniriques” de cette époque où il utilisait des techniques surréalistes comme l’automatisme ou les poèmes carrés réalisés également par Max Ernst. L’escalier de l’évasion figure sur ses œuvres. Selon Miró, il s’agit d’une manière de fusionner la plastique et la poétique. La partie centrale de cette exposition est consacrée à la période de la Guerre Civile dans laquelle on observe l’engagement politique de Miró dans la série des Constellations où il nous expose sa fuite de Paris vers la Normandie pendant la Seconde Guerre Mondiale. 

La dernière étape de cette exposition examine les dernières années de la dictature de Franco dans une Espagne qui sortait de sa turpitude. L’escalier de l’évasion l’aide à nouveau et il trouve refuge à Mallorca. Il réalise à cette période le triptyque Azul I, II, III et ses toiles brulées.   

Malgré son originalité, il affirmait que l’escalier de l’évasion doit être bien enracinée à la réalité pour qu’elle puisse conduire à la  créativité.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site internet: www.fundacionmiro-bcn.org

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