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100 livres en 100 semaines (#38) – Et au pire, on se mariera

Publié le 27 décembre 2011 par Epicure

100 livres en 100 semaines (#38) – Et au pire, on se marieraAïcha parle. À qui? Une psychologue, un travailleuse sociale ou un membre de la police. Car on se rend compte rapidement qu’Aïcha s’est mise dans le trouble. Ce qu’elle a fait, on ne le saura qu’à la toute fin.

Pour l’instant, Aïcha se confie peu à peu, raconte ses relations amour-haine avec sa mère (surtout haine), ses relations ambigües avec son beau-père (elles deviendront moins ambigües au fil des confessions), son amour pour Baz, un jeune homme pour qui elle voue une passion sans limite malgré la différence d’âge qui les sépare.

Difficile de sortir indemne de cette lecture déchirante. Sur 160 pages, Sophie Bienvenu parvient à décrire la détresse adolescente dans sa forme la plus noire à travers les paroles touchantes d’une jeune fille complètement perdue dans son univers. C’est cru mur à mur, souvent violent, parfois insupportable. Insupportable parce que trop vrai.

Et au pire, on se mariera se lit d’un trait pour des raisons presque perverses : parce que l’immersion dans le monde d’Aïcha est si fascinant qu’on ne désire en sortir qu’à la toute fin, et aussi parce que, simplement, on veut savoir ce qu’Aïcha a fait pour se retrouver devant qui de droit à raconter son histoire. On en ressort complètement fessé, avec le sentiment d’avoir lu un des très bons livres québécois de 2011.


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