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Mobilisation contre la dette et les plans d’austérité : reprenons le contrôle !

Publié le 30 décembre 2011 par Npa_le_havre @NPA_Havre

Mobilisation contre la dette et les plans d’austérité : reprenons le contrôle !Des collectifs unitaires pour organiser la riposte !

Après les grèves et manifestations s’opposant à la contre-réforme des retraites, auxquelles des millions de personnes ont participé, et alors que dans de nombreuses entreprises des grèves éclatent contre les licenciements et la dégradation des conditions de travail, l’enjeu fondamental aujourd’hui est d’organiser, renforcer, faire converger la riposte.

La situation en Grèce nous montre à quoi nous attendre : même sous un gouvernement de gauche, le diktat des marchés financiers, de la logique des profits, de la Troïka (UE, FMI, BCE) et le chantage au remboursement d’une dette qui n’a pourtant servi que les intérêts privés, sont prétextes à imposer à la population le paiement de la facture dans les années qui viennent. En Grèce, le taux de chômage a officiellement atteint 18, 4 %, mais est plus proche des 25 % dans la réalité ; les salariéEs et les retraitéEs ont perdu environ un tiers de leurs revenus ; les taxes exorbitantes récemment votées achèvent de saigner les ménages ; les services publics sont en ruine ; le taux de suicide, traditionnellement l’un des plus faibles d’Europe, a bondi de 40 % en un an ; la situation sanitaire de la population se détériore de façon dramatique, notamment pour les femmes : par exemple, celles qui n’ont pas les moyens de payer comptant la prise en charge de leur accouchement dans un hôpital sont renvoyées chez elles…
Alors l’enjeu est de taille : nous devons rassembler toutes celles et ceux, syndicalistes, militantEs associatifEs ou politiques, qui refusent de payer la crise, celles et ceux qui se sont battuEs pour l’extension et la généralisation des grèves lors du mouvement des retraites. Nous devons organiser les confrontations à venir pour permettre de les gagner.

Les collectifs locaux contre la dette et l’austérité qui se créent à la suite de l’appel unitaire national « pour un audit citoyen de la dette » peuvent être un outil pour cela.

Les réunions publiques organisées par les collectifs : partout un succès !

Brioude, le 6 décembre : 100 personnes.
Quimper/Cornouaille, le 6 décembre : 80 personnes.
Paris 11e, le 15 décembre : 90 personnes, 170 euros récoltés.
Paris 18e, le 7 décembre : 50 personnes.
Paris 19e, le 16 novembre : 50 personnes (30 contacts pris).
Le 29 novembre : 35 personnes.
Paris 20e, le 11 décembre : 80 personnes (45 contacts).
Fac d’Orsay, le 6 décembre : 100 personnes.
Vitry, le 23 novembre : 70 personnes.
Carcassonne, le 18 novembre : 220 personnes.
Montpellier, le 8 décembre : 130 personnes.
Nîmes, le 10 novembre : 250 personnes.
Villefranche, le 14 décembre : 80 personnes.
Toulouse, le 30 novembre : 850 personnes.
Chambéry, le 13 décembre : 100 personnes.

D’autres réunions auront lieu en janvier et février à Strasbourg (12 janvier), Bordeaux (14, 15 ou 16 février), Rouen (19 janvier), Paris 15e (fin janvier), Marseille (fin janvier/début février), fac d’Orsay (24 janvier)…

Pour rejoindre un collectif, avoir des infos : http://www.audit-citoyen.org/

Que 1000 initiatives s’épanouissent  !

Quelques activités des collectifs unitaires :

  • organiser des réunions/débats avec des orateurs et/ou des projections de films tels que Debtocracy
  • construire et intervenir dans les mobilisations sociales : les grèves des 13 et 15 décembre (Paris, Rennes, Besançon, Clermont-Ferrand…), contre la hausse de loyers dans un quartier populaire (Besançon)
  • interpeller les éluEs et les candidatEs (Bordeaux)
  • organiser des rassemblements contre la dette et les plans d’austérité (Lorient)
  • préparer des actions de rue contre les banques (« scotchons les banques » à Paris 20e, « Noël des banquiers » à Marseille) ou pour discuter avec la population (Montreuil, Clermont-Ferrand, Bordeaux)
  • organiser des campagnes d’information contre l’endettement des collectivités locales, des hôpitaux, de l’Unedic (Lyon) en se reliant aux militantEs et mobilisations sur ces différents fronts (agents territoriaux, syndicalistes, associations de chômeurEs…)
  • dénoncer les mécanismes de domination liés à la dette, par exemple en solidarité avec le peuple grec (rassemblement le 6 décembre à Chambéry) ou en se reliant à des campagnes telles que celle pour l’annulation de la dette égyptienne (Paris 20e) : www.dropegyptsdebt.org

100 personnes à la fac d’Orsay

La conférence-débat a duré environ 1 h 30 et l’amphi était plutôt bien rempli. En termes de nombre c’est un succès, d’autant plus qu’il n’y avait pas que des militantEs habituéEs. Une douzaine de personnes sont intervenues pendant le débat, la plupart étant des militantEs déjà actifEs, dont un membre de LO et un du POI. Des contacts ont été pris (une feuille a circulé).

Une vidéo de dix minutes sur la création monétaire et la dette a été projetée au début, en attendant que tout le monde arrive. Ensuite, dans son argumentation, Bernard Friot a défendu l’annulation de la dette, car illégitime, et l’arrêt pur et simple du crédit : plutôt que l’État ait le monopole du crédit, il vaudrait mieux que les investissements soient financés par des cotisations (comme c’est déjà le cas pour la Sécurité sociale et les retraites).
Toutes les autres interventions ont plus ou moins repris l’idée d’annulation de la dette, même si certaines ont quand même défendu un audit.

Une réunion d’organisation a eu lieu le mardi suivant pour décider de la suite à donner à cette première initiative (actions, nouvelles réunions publiques…). Nous avons décidé de nous réunir le mardi 24 janvier sous l’angle « la dette pour les nuls » (avec un spécialiste en économie comme intervenant). Il a aussi été proposé de commencer à travailler sur un tract, et de rassembler des documents explicatifs, bibliographies, etc., sur le site d’Orsay en lutte.

Compte rendu de l’initiative du collectif unitaire, par Nicolas.

Annulons la dette !

Loin des tensions qui secouent le NPA, s’est tenue, le mercredi 14 décembre, une réunion-débat autour de la dette, dans l’ambiance chaleureuse et militante du Plan B (Bar alternatif poitevin).

Devant une cinquantaine de personnes, les intervenants invités par le NPA local (comité ville et comité jeunes) ont parlé de la crise de la dette en Argentine en 1998-2002, et de la crise de la dette actuelle en Europe et en France.
Sylvain Chardon, le camarade qui traitait le sujet argentin, a, pour donner un contexte global, fait un rappel historique de l’histoire du pays, en partant de la fin de la Seconde Guerre mondiale, en passant par la dictature militaire et le gouvernement péroniste, pour en arriver à l’Argentine actuelle, celle de Cristina Kirchner.
Henry Wilno, lui, est intervenu sur la crise des dettes souveraines européennes actuelles. Sa problématique se résumait en : qu’est-ce que les dettes publiques ? D’où viennent-elles ? En quoi sont-elles illégitimes ? Pourquoi faut-il refuser de les payer ?

À la suite de ces interventions, un débat s’est installé dans la salle, autour des questions notamment portant sur les ressemblances et différences entre le cas grec et le cas argentin ou encore les dettes locales.
Cette réunion représente évidement une réussite pour le NPA, même si le travail qu’il reste à accomplir est encore énorme pour créer un rapport de forces suffisant afin d’affronter le pouvoir et la finance. C’est pour cela que, localement, le comité pour un audit citoyen sur la dette doit prendre de l’ampleur puisque plus nous serons nombreux dans ce combat, plus nous aurons de chances de gagner.

Cependant, elle prouve aussi qu’il est nécessaire de faire entendre une voix vraiment anticapitaliste sur la question de la dette, de l’audit, du moratoire et de l’annulation, par la voix de Philippe Poutou, qui sera le seul à défendre cette position d’ensemble pendant l’élection présidentielle de 2012.

Compte rendu de la réunion publique du NPA à Poitiers, par Alexandre

Débattre des alternatives politiques

Le problème de la dette met en lumière et donc en débat à gauche le projet de société que chacunE entend promouvoir dans les prochaines années. Donner du sens à la rigueur comme l’affirme François Hollande ? Pas question ! À travers cette campagne, il s’agit à l’inverse pour nous d’affirmer qu’il est temps de rompre avec une économie capitaliste et de remettre au centre la satisfaction des besoins humains plutôt que le maintien des profits. Sortie du nucléaire, augmentation des salaires, développement et gratuité des services publics, etc. : les moyens existent, prenons-les ! Prenons-les aux riches, en les taxant. Prenons-les aux spéculateurs, en réquisitionnant par exemple les banquiers pour créer un service public bancaire.

Nous devrons également défendre l’idée que la seule stratégie possible pour riposter, c’est que la population reprenne ses affaires en mains, à l’heure où le problème de la dette publique révèle que les institutions sont au service des intérêts privés. D’où l’importance que les collectifs permettent à toutes et tous de s’impliquer dans les débats et dans l’action. La démocratie réelle qu’exigent les IndignéEs au nom des 99 % ne pourra exister que si les salariéEs, avec ou sans emploi, les jeunes, les retraitéEs, reprennent le contrôle sur le fonctionnement de la société. Nous devrons rassembler largement la population pour construire les contre-pouvoirs idéologiques, économiques et politiques nécessaire. En Grèce par exemple, alors que le gouvernement met en œuvre son plan d’austérité, des assemblées populaires s’organisent dans les quartiers pour riposter. Refus de payer des transports publics qui devraient être gratuits, refus de payer des impôts qui ne servent plus à assurer le fonctionnement de services publics privatisés, refus des coupures d’électricité pour les foyers qui ne peuvent plus payer, voilà le type d’actions qu’entreprennent ces assemblées.

Enfin, cette stratégie entend s’opposer avec détermination à toutes les solutions relevant d’un repli nationaliste, qu’elles prennent le nom de racisme, protectionnisme, démondialisation, ou sortie de la France de la zone euro. Nous dénoncerons les véritables responsables de la crise et proposerons d’organiser la coopération avec les peuples, des révolutionnaires arabes aux IndignéEs espagnolEs ou grecQUEs, qui aujourd’hui tracent une voie vers une autre société.


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