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Critiques Séries : Sherlock. Saison 2. Episode 1.

Publié le 02 janvier 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Sherlock // Saison 2. Episode 1. A Scandal in Belgravia.


Après plus d'un an d'attente, Sherlock est donc de retour pour trois nouvelles histoires. Oui, c'est très court mais ça vaut tout de même le coup. Steven Moffat est un bon, un grand tout de même. Et puis c'est là que l'on voit tout ce qu'il donne au Docteur dans Doctor Who se retrouve plus ou moins dans la personnalité de Sherlock Holmes nouvelle version. En effet, ce mimétisme régulier de la rapidité de l'élocution de dialogues qui parfois n'ont pas forcément tout de suite une grande cohérence, ou encore ce côté assez énergique du script qui nous emmène ici et là, avant de revenir ici, pour terminer là bas. C'est un grand puzzle qu'il aime nous livrer et ce premier épisode de la seconde saison de Sherlock était parfaitement maîtrisé du début à la fin, proche de la qualité de "A Study in Pink" à mon sens qui était tout de même l'un des meilleurs épisodes que l'année 2010 avait pu nous offrir. Mais Sherlock est un personnage aussi très bien travaillé, aussi par son interprète et par l'histoire qu'on lui prête. Afin de prendre la nouvelle saison du bon pied, Moffat et son équipe se sont décidés d'adapter à leur manière bien sûr "Un Scandale à Bohême", une vraie histoire de Conan Doyle assez connue pour le coup. Bon, même si vous n'avez pas vu la précédente série.
Donc on se retrouve avec une histoire de photographies compromettantes qui pourraient mettre en péril la monarchie. On va découvrir petit à petit qu'il n'y a pas que cette toile dans le tableau, et que l'histoire cache beaucoup plus qu'on ne voudrait bien nous le faire croire. Entre conspiration très bien déguisée et orchestrée par le maître, on a la réalisation de Paul McGuigan avec qui Moffat retrouve ses armes et nous donne une certaine vitalité intéressante. Le développement de l'histoire se fait de façon très rapide et synthétique. Surtout qu'on est là pour nous présenter Irene Adler, incarnée par Lara Pulver, nouvelle femme importante de la saison à mon avis. Elle m'a fait pensé à une Alice dans Luther, ce personnage pervers, de dominatrice qui aime soumettre les hommes. Sherlock va voir en elle ce qu'il n'avait jamais vu en une femme et c'est très bien écrit, et surtout tout se faire de façon très perspicace. On a dans un premier temps la phase où Sherlock se rend compte de l'emprise de cette femme sur lui, mais également du jeu qu'elle arrive à jouer avec lui (et justement le personnage de Alice dans Luther tombe sous le sens, la comparaison n'est pas totalement fortuite, alors qui a copié sur l'autre ? Telle est la question).

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L'épilogue de l'épisode sert surtout de prologue au cliffangher de la première saison. C'est traité avec sympathie certes, peut être un peu court d'ailleurs. Mais bon, il ne fallait pas en faire plus à mon avis. Loin de là. Pour en revenir à l'intrigue de l'épisode, Sherlock va beaucoup réfléchir, mais aussi nous balader dans pas mal de lieux, tout en nous présentant des choses intéressantes. Dans la dernière partie de l'épisode la relation entre Sherlock et Irene est d'autant plus passionnante qu'elle nous offre de multiples twists. Ce qui au fond permet de rythmé une seconde partie qui aurait pu perdre en vitesse. Par ailleurs, Watson n'est pas en reste puisque lui aussi aura pas mal de moments bien à lui, tout comme certainement les dialogues les plus pimentés et les plus humoristiques. Ce qui au fond ne m'étonne pas, le sens sarcastique de Watson me plaît toujours autant. Morgan Freeman est excellent dans la peau de ce personnage et le personnifie à sa manière. Sans compter bien sûr sur certains éléments de l'épisode comme la petite amie de Watson qui va lui faire prendre conscience qu'il est comme amoureux de son ami Sherlock….
Ainsi, ce nouvel épisode permet un retour fracassant de Sherlock avec plein de moments sympathiques, une énergie toujours très créatrice malgré l'inspiration d'une histoire de Conan Doyle. La présence de la technologie se fait toujours très bien ressentir et de cette façon accentue un peu ce sentiment de spontanéité du scénario. On n'y va pas par quatre chemins, tout est devant nos yeux, il suffit juste de faire les plus allusions et c'est bon, on comprend tout. Sherlock est je dirais bien l'oeuvre la plus aboutie de Moffat. Les personnages sont soignés et je pense qu'il gère beaucoup mieux ses histoires ici que dans Doctor Who bien que j'adore ses épisodes, c'est parfois les arcs saisonniers qui sont bizarres. Mais bon, on est là pour parler d'un Sherlock qui revient en force, très en forme, avec de nouvelles idées pour la suite.
Note : 9/10. En bref, un solide épisode d'une série qui n'a pas perdu une once de son charme.


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