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Little Bushman : une gueule, une voix

Publié le 03 janvier 2012 par Canalkiwi81 @TitusFR
Heads-in-Grass.jpgOn a souvent dit de la scène musicale néo-zélandaise qu'elle pouvait se montrer incestueuse à ses heures. L'histoire de la formation Little Bushman en est un assez bon exemple, ses membres fondateurs ayant eu auparavant l'opportunité de se croiser au sein de plusieurs groupes d'Aotearoa (Nouvelle-Zélande en maori). Avec son blues psychédélique inventif, teinté de folk lyrique, le groupe de Wellington est parvenu à se hisser au premier plan des formations rock de Nouvelle-Zélande.
Little Bushman, c'est avant tout une gueule et une voix, celle de son chanteur charismatique Warren Maxwell, issu de plusieurs groupes phares néo-zélandais, qu'il s'agisse de Fat Freddys Drop, de Trinity Roots ou du Village Jazz Quartet. C'est au sein de cette dernière qu'il a d'ailleurs rencontré le batteur et percussionniste Rick Cranson. Pour fonder, en 2004, ce qu'il est convenu d'appeler un quartet, se sont aussi ajoutés les frangins Tom et Joe Callwood, respectivement bassiste et guitariste. Le premier opus, "The Onus of sand", verra le jour en 2005. Un premier album plus sobre que les suivants, et dans lequel se sont aussi investis deux musiciens de Fat Freddys : Lisa Tomlins et Deva Mahal. Dans cet hors d’œuvre, Warren Maxwell a troqué le sax et la guitare qu'il arborait au sein de ses formations précédentes contre un piano Rhodes. Le naturel reviendra toutefois au galop dès le projet suivant, "Pendulum", sorti en 2007 et réalisé par Lee Prebble (Phoenix Foundation). Un album qui marque le véritable envol de la formation et où les musiciens du quartet empruntent des sentiers autrefois arpentés par Jimi Hendrix, Led Zeppelin ou Cream. Car Warren Maxwell et ses acolytes sont de dignes héritiers du rock des années 70. Dignes, car ils en repoussent encore les frontières.
warren_maxwell.jpgDes concerts intenses
Pour ne rien perdre de l'intensité tapageuse des concerts qui ont fait une grande partie de la réputation de Little Bushman, le groupe met un point d'honneur, au moins au début, à enregistrer le plus possible ses disques dans les conditions du "live". Mais cela prend vite la forme d'une gageure, tant l'ensemble a su enrichir sa palette. Il faut dire que le groupe est aujourd'hui passé maître dans l'art du raffinement esthétique. De multiples strates se superposent, générant un son d'une amplitude et d'une complexité incroyables. Little Bushman ne se dévoile qu'à ceux qui s'en donnent vraiment la peine, qu'on se le dise.
"Te Oranga" au Top 20 2011
Le meilleur exemple de cette évolution est sans conteste l'album "Te Oranga", sorti en avril 2011, qui fait partie des 20 meilleurs albums néo-zélandais de l'année 2011, au classement compilé par le site Amplifier. En voici un extrait, "Big man", enregistré live à Sydney :

Little Bushman a aussi enregistré un album concert en 2009 au côté de l'Orchestre symphonique de Nouvelle-Zélande, le New Zealand Symphony Orchestra : "Live in concert with the NZSO". Ce "live" a été donné le 23 octobre 2009 sous la direction d'Hawish McKeith. Les arrangements sont signés du compositeur néo-zélandais John Psathas.
Voici, dans l'ordre chronologique, les pochettes des quatre albums de Little Bushman :
LBTheonusofsa,nd.jpgLBPendulum.jpg
littlebushmanwithNZSO.jpgLBTeOranga.jpg
LIENS SYMPA
Le site officiel de Little Bushman.
Le site MySpace du groupe.
Le site d'Amplifier pour écouter toute leur discographie (et commander éventuellement leur musique).

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