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Le métier du vendredi : boucher

Publié le 22 février 2008 par Khazee
S'il est un métier que j'affectionne particulièrement, c'est bien le beau métier de boucher. C'est un métier exigeant, difficile mais aussi délicat et précis. Exigeant parce que le boucher est un travailleur devant manier, porter de lourds cadavres, utiliser un certains nombres d'outils spécifiques et supporter les odeurs de viande crue. Difficile parce le boucher s'entoure d'un champ lexical lourd de sens, à faire pâlir le moindre criminel. Le boucher n'en reste pas moins délicat et précis tant ses gestes sont adroits.
A l'origine le boucher était un bochier, mot dériver de bouc. Peut-être ne se limitait-il qu'à l'abattage des boucs et / ou à la vente de leur chair. Plus tard, le boucher s'est plus occupé de la viande des boeufs, puis de celles des moutons. Finalement, aujourd'hui, c'est toute une palette de viande qui'il nous propose : du boeuf, du porc, du mouton, de la volaille... et d'autres. Attention, et j'aime le rappeler, à l'origine, seul le charcutier vendait de la viande de porc. Aujourd'hui, les deux métiers sont souvent associés, et les bouchers sont aussi charcutiers.
Notre boucher du coin n'est pas toujours un "boucher" ; il commande de la viande venant de l'abattoir, où travaillent d'autres bouchers... plus gore. Déjà que le mot boucher à une mauvaise connotations, comme ça maintenant, on sait qu'il y a des gentils et des méchants bouchers. Mais bon, les gentils détaillent quand même la viande crue. Après que l'animal eût été abattu, le boucher transporte la viande dans son établit et révèle ici ton son art (car le boucher est un artisan) : il découpe la bête (toutes sortes), la désosse, puis met en forme son étal pour la vendre.
Le boucher plus gore, celui qui vit dans l'abbatoir, c'est un assoiffé de sang. Un malade. Mercredi, on parlait de serial killer, ou tueur en série, lui s'en est un. Et personne de l'arrête. C'est une vrai massacre ou plutôt, pour un boucher, un vrai carnage (dérivé du mot chair...). De ce genre de boucher, il faut se méfier : quelle motivation trouvent-ils à abattre tant d'animaux et à toujours vouloir en abattre plus ? Quel fantasme peuvent-ils bien vouloir réaliser ? "Le boucher" formerait ainsi un beau nom pour le tueur en série (toujours voir cet article).
Car le boucher, figurément parlant, est employer à diverses sauces (non snaguine...) : "mon dentiste, c'est un vrai boucher !". N'avons-nous jamais entendu de telles expressions ? "C'est un boucher !" "Un vrai boucher". Pauvre chirurgien maladroit... (ou pas !). De plus, en français, un chef militaire responsable d'un combat inutile et sanglant est appelé, familèrement, un boucher. Le boucher est un bourreau, un tortionnaire et pourtant, ce qui lui donne une légitimité dont il se sert pour ne pas être emprisonné. Veinard (avoir de la veine...)!
Finalement, on peut avoir aussi une allure de boucher. Une personne au regard vif et poignant, une barbe taillée au couperet, un tablier aux tâches coagulées et séchées, un couteau et un fusil : c'est notre boucher. Attention ! Le fusil du boucher ne tire pas, ce n'est pas une arme à feu. Le fusil permet d'aiguiser les outils de notre artisan, artisan, qui aiguise à son tour, notre appétit. Car il faut bien le dire, le boucher a un beau métier et de son savoir faire, nous présente sans cesse des morceaux de choix, morceaux qui seront engloutis en peu de bouchées (oui, facile le jeu de mot...).
Bien que ce soit un métier honorable, il convient que les jeunes intéressés par ce métier est un équilibre mental important. Sinon, ce serait une vraie boucherie...

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