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Le capitalisme de copinage s’effondre, essayons le vrai

Publié le 07 janvier 2012 par Copeau @Contrepoints

Qu’est-ce que le véritable capitalisme ? Où pouvons-nous le trouver ? Quels changements a-t-on besoin de faire dans le système actuel pour y arriver ?

Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume-Uni

Le capitalisme de copinage s’effondre, essayons le vrai

"La pensée des hommes de bien est savoir en train de s'élaborer." (John Milton)

Ces quatre dernières années ont vu les États occidentaux devenir des corporatismes macabres, dans lesquels des entreprises privées sont tirées d’affaire avec l’argent public. Naturellement, les personnes en dehors du spectre politique ont réagi avec colère. Les membres du Tea Party et les Indignés ont protesté tous deux contre la même chose, à savoir le sauvetage de grandes banques par les contribuables.

Cependant, alors que les Indignés, de manière légèrement incohérente, croient qu’ils se plaignent du capitalisme, les défenseurs du libre marché signalent que dans un système capitaliste, les mauvaises banques se seraient effondrées, leurs avoirs étant revendus à des concurrents plus efficaces. Obligataires, actionnaires et certains déposants auraient perdu de l’argent mais les contribuables n’auraient pas perdu un centime.

Lorsque l’on donne cet argument – tout comme je l’ai fait en direct à certains Indignés LSX dernièrement (Voir ici) – la réponse type est « Ouais, c’est peut-être ce que dit ton capitalisme théorique mais on s’occupe de celui qui existe là maintenant ».

C’est un contre-argument raisonnable. Nous autres, capitalistes, ne devrions pas devenir comme ces étudiants trotskistes qui insistaient toujours en disant que l’URSS n’était pas réellement communiste et que le véritable socialisme n’avait jamais été essayé.

Qu’est-ce que le véritable capitalisme ? Où pouvons-nous le trouver ? Quels changements a-t-on besoin de faire dans le système actuel pour y arriver ? Je prévoyais de faire un long billet à ce sujet mais j’ai découvert que Jesse Norman, le député intellectuel pour Hereford, l’avait déjà fait. Son article, The Case for Real Capitalism, vaut le coup d’être lu en entier. Ayant travaillé à la City avant de devenir professeur de philosophie à l’université, il comprend en pratique, aussi bien qu’en théorie, où le système a mal tourné. Et il propose des étapes concrètes pour l’améliorer, pour faire en sorte que les actionnaires se sentent propriétaires plutôt qu’investisseurs, pour les inciter à épargner et booster la concurrence.

Par-dessus tout, Jesse comprend que la liberté est bien plus que juste une absence de règle : cela induit également de la responsabilité et (en l’absence de contraintes externe) du self-control. C’est là que réside la différence entre ce que Milton appelle « la liberté » et ce qu’il appelle « la licence ». L’article de Jesse est consciemment conservateur, mais il souligne une fois encore que, en termes pratiques, les différences entre les conservateurs et les libertariens peuvent être différées jusqu’à la tombe.

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Article repris depuis The Telegraph avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Traduction : Virginie Ngo


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