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La chronique briochine : tout pour une image

Publié le 09 janvier 2012 par Brieuc75 @brieuc75

Du Brieuc, du léger... c'est la chronique briochine.

La période qui s'ouvre est toujours propice à se projeter dans l'avenir, à programmer des voyages, des travaux, de nouvelles rencontres...
une somme d'espoir car comme il est dit communément "l'espoir fait vivre"
Qu'est ce qui nous fait vivre, vibrer, ressentir, espérer pour cette nouvelle année?
Dans ce contexte actuel compliqué, fait d'accumulation de crises, ce besoin d'espoir s'affirme de façon encore plus fort alors même que notre capacité à nous projeter vers un avenir meilleur semble plus difficile.
Le besoin de se raccrocher à une perspective positive est donc renforcée pour calmer nos appréhensions face à une prise de conscience douloureuse de ce que nous avons pu vivre en 2011 et qui se prévaut en 2012.
Pourtant  la dimension de l'espoir, son intensité, sa profondeur semblent s'amenuiser.
Ainsi en période de croissance, nos espoirs sont grands alors qu'en récession, notre espoir se rétracte. Cela ne devrait il pas être le contraire?

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Quelques événements récents confirment mon propos.
Sur le plan politique, nous avions le "I have a dream", le "yes we can" et désormais "la présidence normale" ou en Espagne, la ligne directrice de Rajoy "gérer le pays" nous transforme un leader en chef comptable.
Cela est d'autant plus vrai que la moindre promesse peut nous transformer notre espoir en anagramme... en proies
Ainsi, fin d'année dernière, des stagiaires du collectif "Génération Précaire" envahissaient les grands magasins pour un flash mob leur permettant de dénoncer leurs conditions de travail et leur statut. Une non rémunération dans l'espoir d'un job ?
Proies ou poires?
Autre événement ; le lancement du Huffington Post en France et la recherche d'Anne Sinclair, tel que confirmé par Rue89, "Elle évoque la constitution d'une rédaction « française (réduite au départ) composée de jeunes journalistes » et de la constitution d'un cercle d'experts au sens large du terme, les « cinquante ou soixante contributeurs qui donneront la couleur de ce que nous voulons lancer en janvier ». « Ces contributions ne seront pas rémunérées et seront l'équivalent de colonnes publiées dans d'autres médias. Mais nous leur donnerons la plus grande visibilité possible, grâce je l'espère, à la force de frappe du Huffington Post. »
Un travail contre une image?
Dans l'espoir un jour d'être reconnu et d'obtenir un statut "meilleur", le contributeur accepte ainsi de travailler sans revenu... une nouvelle forme d'esclavage?

Le site "arrêt sur images" a réalisé une enquête sur le sujet et la réponse pas toujours évidente conclue cependant à une just erméunéraiton des contributeurs.

Ou une nouvelle question : quelle est la valeur de l'écrit? ou une façon de donner raison aux marchands de vaches du siècle dernier où la parole donnée avait plus de valeur que n'importe quel contrat signé! à moins que cela ne soit un rappel que les bons élèves recevaient une image à titre de récompense...
Et j'en reviens à ma question : Sommes nous donc prêt à tout pour une part infime d'espoir?


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