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La Colline aux Coquelicots (Kokuriko-zaka kara) – 2012 Studio Ghibli

Par 3moopydelfy @3Moopydelfy

Pour la petite histoire:

Le film La Colline aux coquelicots du Studio Ghibli s’inspire du manga éponyme signé Tetsuro Sayama et Chizuru Takahashi, son titre japonais est Kokuriko no saka kara. Si vous avez l’occasion de le lire, n’hésitez pas. Il a un charme désuet qui raviront les fans du style crayonné à la Lady Oscar. Nostalgiques des années 80 le graphisme vous fera voyager dans le temps.

[Avis] La Colline aux Coquelicots (Kokuriko-zaka kara) – 2012 Studio Ghibli

La marque Ghibli se voit dès les premières images: les personnages ont tous des airs de ressemblance, les deux héros tombent amoureux l’un de l’autre. Quel plaisir de voir Umi évoluait. La jeune fille a un caractère fort, elle tente de survivre à la perte d’un de ses parents. Ses yeux sont emplis de cette tristesse infinie qui donne envie de la cajoler. Shun renferme lui aussi un potentiel charme.

Je trouve regrettable que dans cette ambiance mignonne avec des décors fabuleux, les héros apparaissent parfois sans visage, comme des figurines. Les couleurs, les dégradés de pastels accompagnent parfaitement les émotions des protagonistes. Le hic, les aspects non finis m’ont bloqués. Question de ressenti, la magie a été brisée. Tout respire la douceur, le cocon familial avec la pension et le foyer d’étudiants, les japonais apparaissent polis, courtois, tous respectueux des règles.

Le côté agréable et surprenant a été pour moi la zénitude qui se dégage tout le long du film. Loin du conflit -la guerre de Corée et ses blessures sur le peuple en filigrane sont sublimes-, l’espoir demeure. La douceur est toujours là, elle baigne littéralement tous les personnages. L’amour entre Umi et Shun se devine, la trame de fin se devine facilement. Les deux étudiants sont discrets, trop peut-être, trop lisses, il manque une petite étincelle fantastique pour les rendre à 100% au niveau des héros de Nausicaä de la vallée du vent, Kiki la petite sorcière , Princesse Mononoké , Le Château ambulant ou Ponyo sur la falaise.. J’aurai voulu voir un Totoro, Porco Rosso ou une autre créature sorti de l’imaginaire de Miyazaki portant secours à Umi à sa tragédie d’amour interdit. J’ai eu des émotions, le coeur qui bat, malgré tout.

[Avis] La Colline aux Coquelicots (Kokuriko-zaka kara) – 2012 Studio Ghibli

La colline aux coquelicots a un aspect doux, nostalgique avec des images empreintes d’une touche historique séduisante, il renferme plusieurs « défauts » à mes yeux: la longueur de certains moments, le manque de magie,  les personnages moins poussés que d’habitude (à mes yeux) et la musique trop envahissante. Je n’ai pas été totalement embarquée dans l’aventure. J’ai eu le coeur transporté par la romance entre les deux héros mais j’ai regretté le manque d’envolée onirique. Je m’attendais presque à voir surgir un mini Totoro dans un coin ou sur le vélo. Une pointe de folie imaginaire, de conte pour voyager dans l’univers ghilbi que j’aime. A la fin du film, un sentiment apaisant et de quiétude prend place.

Note:

:)

3 Moop raisons de voir la colline aux coquelicots:

  • Un côté lyrique plein d’espoir transpire tout le long du long métrage
  • Le réalisme historique donne vie à un mélodrame romantique douceureux
  • jolie contemplation de l’existence, un petit moment de zénitude en barre

3 Moop raisons de fuir la colline aux coquelicots:

  • L’absence des délires fantastiques et des bestioles à la Totoro
  • La musique est omni-présente trop par moments
  • des personnages effacés

© Walt Disney Studios Motion Pictures France


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