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La végétation francilienne est en net recul

Publié le 11 janvier 2012 par Bioaddict @bioaddict

Pour la première fois, la démarche d'élaboration d'une Liste rouge régionale des espèces menacées de disparition a été appliquée aux plantes endémiques d'Île-de-France. Cet état des lieux met en évidence l'appauvrissement et la banalisation de la flore francilienne.

La végétation francilienne est en net recul
 

Botanique : qu'est-ce que la "flore vasculaire" ?

Cette Liste rouge concerne les plantes vasculaires, caractérisées
par la présence de racines et de vaisseaux qui permettent la circulation de la sève.
Elles regroupent la quasi-totalité des plantes aquatiques et terrestres.
Au sein des plantes vasculaires se distinguent les plantes sans graines (les ptéridophytes: fougères, prêles) et les plantes à graines, ou spermaphytes, qui comprennent les gymnospermes (conifères) et les angiospermes (plantes à fleurs)

L'ensemble de la flore vasculaire (voir infos plus) francilienne a été analysée par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP), service scientifique du Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN), appuyé par un groupe d'experts régionaux, et avec le soutien de la Région Île-de-France. C'est ainsi 1 537 espèces indigènes de fougères et de plantes à fleurs d'Île-de-France qui ont été passées au crible des critères de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

Publiée en partenariat avec Natureparif, l'agence régionale pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, cette Liste rouge régionale a permis d'établir que 85 espèces végétales (6 % des espèces végétales en Ile-de-France) semblent avoir disparu de la région depuis le XVIIIe siècle et 400 autres (26 %) sont aujourd'hui menacées. Parmi celles-ci, 128 courent un risque majeur d'extinction (8 %) dans les prochaines années.

Une région peu favorable aux espèces végétales
La région Ile-de-France étant particulièrement urbanisée, la destruction et la dégradation des habitats naturels représentent la principale cause de ces régressions. L'urbanisation et les pratiques agricoles intensives sont responsables de la disparition progressive de nombreuses espèces comme l'Adonis d'automne, petite plante compagne des cultures, classée en " danger critique d'extinction ".

Pour enrayer ce phénomène, des actions de conservation et de gestion des milieux naturels sont mises en oeuvre en Île-de-France depuis plusieurs années. Certaines espèces à forte valeur patrimoniale, comme le Flûteau nageant ou les messicoles bénéficient d'un plan national d'actions pour assurer leur sauvegarde. Mais pour les auteurs de l'étude "beaucoup reste encore à faire pour préserver ce patrimoine naturel commun".
AM


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