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Sept vies, autant de féminités 2

Publié le 14 janvier 2012 par Gentlemanw

Mes yeux me piquent un peu, je baille, je m'étire, encore une autre vie, je la savoure, je regarde ces mouches insignifiantes, lointaines cousines  d'un passé proche. je suis allongé sur le canapé, alangui, étendu. Ici tout est calme, un oeil vers la fenêtre, vers ce jardin, quelques fleurs, un arbre fruitier, des arbustes, d'autres grands arbres. Dans ce salon, autour de moi, autour de ma méridienne en velours rouge, mon coin préféré, mon lieu pour observer, parfois même je grimpe sur l'accoudoir. 

Je me signale, je suis le guetteur des mouvements de la maison, je tourne la tête si je boude. Mais à cette heure, je suis seul, elle ne rentrera que plus tard, la nuit sera tombée. Je dormirai probablement dans le coin, juste derrière le coussin en mohair, bien calé pour apercevoir ses talons, ses bottes, d'un oeil ouvert. J'entendrai ses pas avant sa voix dans l'allée principale, des filets de lumière automatiques filtreront sous la porte. Elle ouvrira, et sa silhouette se marquera sur le mur encore sombre, projetée par l'éclairage extérieur, elle dans un halo magique de lumière froide.

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Mes yeux brilleront pour elle, et elle posera son sac à côté de moi, se déchaussera en arrivant vers moi, jetant son dévolu, ses pieds enveloppés de fin nylon, sur le tapis épais. Si elle s'assieoit près de moi, je daignerai me détendre, me lever pour décontracter les muscles, juste assez pour qu'elle tende la main vers moi. Me lover ou non sur elle, quelle vie de chat !

Son regard sur moi, son compagnon.

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Me frotter à sa robe en soir vert émeraude, ou celle encore plus douce et fluide en imitation python, dans des teintes de marron et camel, j'aime cette sensation, je ronronne. Elle me caresse, je frotte ma tête sous sa paume, elle se détend, elle me parle de son boulot, je lui souris. Elle se lève, fouille et farfouille, sort son jouet, son blackberry. Elle pianote d'une main, je vise ses genoux, ses jambes maintenant sur la méridienne, je suis là, je contourne, je me couche entre ses jambes, ou le long d'une de ses cuisses. Quel bonheur !

... à suivre ... demain 

Nylonement


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