le projet d'usine de TMB-méthanisation de Romainville.

(Vient de citom93 fr)

Bonjour.
Voici les dernières nouvelles concernant le projet d'usine de TMB-méthanisation de Romainville.
Nous attendons toujours que le SYCTOM rende public le résultat de la mise en demeure imposée à URBASER (l'échéance était lundi ; si URBASER ne donnait pas toutes les garanties environnementales, le SYCTOM se réservait le droit de rompre le contrat...)
En attendant, nous avons trouvé de nouveaux documents, attestant que le SYCTOM est conscient depuis longtemps déjà des risques pris avec ce projet : ainsi la question du projet de Romainville a été largement abordée lors du colloque du SYELOM (branche Hauts de Seine du SYCTOM) du 12 novembre 2009.
Nous pouvons trouver dans le compte rendu de ce colloque ces propos ahurissants, tenus par Hervé Soulier, membre du SYCTOM :

"Ce procédé de tri méthanisation est une véritable usine à gaz et tient donc un peu du pari. Ce processus est susceptible de trébucher à toute les étapes : au départ, parce que le tri sera plus diffcile à faire que prévu ; en cours du processus de pourrissement, par exemple pour des raisons d’odeurs ; en sortie, parce que par exemple Gaz de France refusera d’injecter le gaz sur ses réseaux, en sortie également parce que le monde agricole ou l’État refusera que l’on empoisonne les terres avec un compost pas aux normes. Certes, il ne faut pas ne rien faire. Compte tenu de tout ce que l’on a entendu et de la prudence exprimée par le représentant de l’État, ne faut-il pas faire un gros projet, celui de Romainville Bobigny, puis en faire un bilan et se donner plusieurs années avant d’en entamer d’autres ? Il me semble que ce serait la sagesse."

Et la réponse de Jean-Marie Chaumel, Directeur Régional Adjoint ADEME Ile-de-France« Dans une logique de nouveau procédé, il y a toujours une part de risque. Sinon, il n'y aurait pas d'évolution. Dans le contexte du SYCTOM, on a un haut niveau de complexité...»
Notons que qu'Hervé Soulier est élu à Saint-Cloud. L'histoire ne nous dit pas s'il aurait accepté (en sage) ce "pari" "susceptible de trébucher à toute les étapes" notamment "en cours du processus de pourrissement, par « exemple pour des raisons d'odeurs » dans sa commune de Saint-Cloud dans les Hauts de Seine...Après une concertation de ses administrés digne de ce nom bien entendu !

La sagesse, sachant donc que cela va être un échec, et que même les porteurs de tels projets font preuve de réserve, est donc de faire le gros projet de Romainville, pour être bien certain au bout de plusieurs années qu'il s'agit d'un gros échec, qui ne résoudra en rien le problème des déchets avec la production d'un compost toxique, et qui va surtout faire de la vie des habitants du 93 un enfer...!

Nous comprenons mieux pourquoi le SYCTOM n'a pas tenu à informer ceux qui seraient susceptibles de jouer les rôles de cobayes : nous, les habitants de Seine Saint Denis, Romainvillois, Pantinois, Balbyniens et Noiséens (et de temps et temps les parisiens du Nord-Est, les jours de grand vent).

Quel contraste entre les propos tenus par les membres du SYCTOM entre eux et leur communication auprès du public (tout est sous contrôle, il n'y aura pas d'odeurs, un compost de qualité sera épandu sur les terres agricoles, etc.)

Si vous avez du temps devant vous, n'hésitez pas à visionner ce film : http://www.dailymotion.com/video/xmjpmm_la-methanisation-qui-ne-fonctionne-pas_webcam#rel-page-under-11

Il s'agit d'une compilation de reportages TV et d'une conférence qui s'est tenue à Montpellier, regroupant scientifiques, anciens industriels de la déchetterie (pouvant désormais parler librement), médecins et membres de l'association de Montpellier. Au-delà de l'exemple de Montpellier, des craintes sanitaires, de l'accidentologie, il vous revèlera les raisons de l'échec de cette technologie, et les raisons pour lesquelles nos politiques continuent envers et contre tout à la mettre en oeuvre. La dernière scène est tout particulièrement intéressante, comparant les promesses faites à Montpellier en 2006, deux ans avant le lancement de l'usine (pour le résultat que l'on connait), et la promesse faite par le SYCTOM en mai 2011.

Cet ensemble d'éléments nous permet d'y voir plus clair, et de saisir les tenants et les aboutissants de la politique actuelle des déchets, grâce au retour d'expérience dont on peut bénéficier aujourd'hui.

Il est plus que jamais indispensable d'agir contre ce projet, dont l'échec est aussi certain que les nuisances que nous allons subir, et qui sont connues par tous nos décideurs.

Nous comptons sur votre soutien actif !

A très bientôt.

L'équipe de l'ARIVEM


N'hésitez pas à consulter le site de l'association
www.arivem-methanisation.fr