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Critique Ciné : Animal Kingdom, celui qui cherchait comment vivre sa vie

Publié le 15 janvier 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Animal Kingdom // De David Michôd. Avec Guy Pearce, James Frecheville et Jacki Weaver.


Le cinéma australien, je n'en connais pas grand chose mis à part en terme d'horreur où j'ai du voir quelques unes de leurs productions (Wolf Creek, The Reef). Mais leur cinéma dramatique me rendait curieux et puis Animal Kingdom est passé par là. Littéralement, je suis tombé sous le charme de ce petit film sans aucune prétention qui, derrière la ferveur du débutant (David Michôd réalité ici son premier film) se cache un drame renversant et bouleversant. L'histoire, pas toute rose est très belle maîtrisée aussi bien au niveau du scénario très juste et surtout très riche (pas de bla-bla, juste de l'intelligence et surtout une histoire qui se tient du début à la fin), ou encore de la réalisation (sobre, sans trop en faire, léché pour les scènes de tension et les autres où l'émotion est omniprésente) sans parler de la musique (très joliment sélectionnée) et le cast pertinent à souhait. Je m'attendais pas à être aussi étonné de la réussite de ce petit film qui au fond, n'a rien qui a fait du bruit.
Une rue anonyme dans la banlieue de Melbourne. C’est là que vit la famille Cody. Profession : criminels. L’irruption parmi eux de Joshua, un neveu éloigné, offre à la police le moyen de les infiltrer. Il ne reste plus à Joshua qu’à choisir son camp...
C'est l'histoire qui m'a intéressé (sinon je n'aurais pas découvert le film). Les histoires de famille de criminel c'est souvent intéressant et puis pour un drame australien, je me suis dit, autant me lancer dans quelque chose qui puisse me plaire. Et puis c'est un film qui y va crescendo. Au début, tout débute de façon calme et petit à petit l'ambiance devient pesante (tout comme la musique), et l'énergie se fait ressentir, on palpite au rythme des dialogues et de ce qui se raconte. Le metteur en scène fait de son film une oeuvre unique. Le but est réellement de présenter le film comme un drame psychologique et le film est noir. Le côté froid ressort très bien, mais le tout est démonté par la chaleur humaine des personnages arrivant à devenir attachant. Je pense notamment à Josh. Ce jeune qui se cherche encore. L'idée est donc de le balader et de lui laisser faire le choix de la vie qu'il veut. Autre efficacité du film : on ne peut pas deviner la fin. Tout est tellement imprévisible ce qui rend le film encore plus attachant.
Du côté du cast, Guy Pearce à la moustache est étonnant. J'aurais jamais cru bien aimé l'acteur au début quand je l'ai vu avec sa dégaine mais en fait il donne au film un réel rythme intéressant. Joshua est incarné par James Frecheville, que je ne connaissais pas du tout avant le film mais il est très touchant et surtout cruel de vérité. On sent derrière son regard qu'il se cache une sincérité intéressante. Le reste est complété par Jacki Weaver dans le rôle de Smurf. Même si son nom est très marrant (puisque Smurf en anglais c'est les Schtroumpfs) bah… j'aime bien ce personnage. Elle apporte une certaine unicité et liaison entre toute cette petite famille. Au final, Animal Kingdom est un drame sombre et très soigné. J'aurais peut être aimé qu'il y ai un peu plus d'action autour de la famille mais c'était terriblement efficace malgré tout. J'en redemande et je vais bien évidemment tenter de nouveaux films australiens.
Note : 8/10. En bref, un drame propice à la réflexion sur les choix de vie que l'on peut faire ou ne pas faire. Touchant et attachant à la fois, un premier film coup de poing.


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