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Jayne Mansfield, mieux que Marilyn ?

Publié le 14 janvier 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Jayne Mansfield, mieux que Marilyn ? 

SYNOPSIS :

« Aux basses heures de la nuit, le 29 juin 1967 sur un tronçon de la route US 90 qui relie la ville de Biloxi à la Nouvelle Orléans, une Buick Electra 225 bleu métallisé, modèle 66, se trouva engagée dans une collision mortelle. ‘Dans cette Buick broyée se trouvait une femme, une ‘Hollywood movie star’ de trente-quatre ans, danseuse nue à Las Vegas, célébrissime sex-symbol des années 50. »

AVIS : 

Il y a de quoi être impressionné devant ce roman court et efficace qui ne s’approche en rien d’une biographie pathos. Le point de départ pour Simon Liberati est l’accident de voiture coutant la vie à Jayne Mansfield, son amant, quelques chihuahuas et leur chauffeur, manquant de peu ses enfants endormis à l’arrière. Une fin épique donc.

La fin, celle d’une des femmes ayant fait le plus de couvertures de magazine au monde, ouvre le roman et les heures qui précèdent le tragique accident le terminent. Entre, Simon Liberati nous parle de moments précis et essentiels de sa vie, transformant la « dumb-blond » en artiste géniale vivant chaque instant comme une représentation.

 La mode des stars-autodestructrices a toujours émerveillé la société et est toujours source d’idées pour les écrivains. La récente mort d’Amy Winehouse ne risque pas d’inverser le phénomène. Ceci est tout à fait justifiable, il y a en ces personnages un extraordinaire potentiel de tragédie grecque. Jayne Mansfield ne déroge pas à la règle.

 Sex-symbol, célèbre playmate, elle était l’image parfaite de la Hollywood movie star, la jeune et jolie femme-enfant, toute naïve et attirante pour la gent masculine. Seul souci, et de taille : Jayne Mansfield est très (très) intelligente. On situe son QI autour de 165, minimum. Devient alors compliqué le fait de devoir passer pour une imbécile tout au long de sa carrière, et donc pour elle tout au long de sa vie.

Jayne Mansfield souffrait de sa condition de « dumb-blond » mais aimer la célébrité qu’elle lui accordait, collectionnant chaque article la mentionnant dans de grands carnets, rose la plupart du temps.

Pour se consoler de tout cela, Jayne Mansfield buvait, énormément et se droguer, forcément, allant même jusqu’à s’allier à une secte sataniste, ayant pour discipline Charles Manson, inconnu à l’époque. Une femme assez impressionnante et  intrigante, méritant bien un roman lui rendant hommage.

 Simon Liberati réussit un tour de force, adoptant un style précis et retenu pour parfois laisser déferler des vagues d’émotions avec quelques mots. Unanimement salué parla critique, il a reçu le Prix Femina, évident tant ce livre parle à toute fille, femme, gamine.

La semaine dernière, on vous parlez du pseudo-féminisme de marketing de Carole Martinez. Simon Liberati, lui, n’a pas besoin de cela. Jayne Mansfield, c’est un type de féminisme à elle toute seule. 

 

Jayne Mansfield, mieux que Marilyn ?


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