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Drive

Par Clemiclem

DriveMitaines de cuir cintrées et cure-dents en bouche j’ai pris le volant de mon bolide en cette belle nuit bordelaise, une renault clio campus essence 2L3 pour les connaisseurs, un vrai tigre sous le capot quoi…L’occasion était trop belle pour ne pas me rendre au cinéma et y découvrir le film de Nicolas Winding Refn sur grand écran. Drive s’est rapidement positionné comme le film number one de cette année 2011 sur le net et j’ai rapidement compris pourquoi !
La première scène du film annonce la couleur entre des plans séquences millimétrés, une lumière incroyable et une musique aux frontières du kitsch qui donnerait presque envie de se mettre au tuning…attention j’ai dis presque !
Drive raconte l’histoire d’un transporteur, un pilote sous les traits d’un gamin, dont la mission se restreint au transport de braqueurs et autres délinquants d’un point A à un point B. Lui ne joue que sur ces quelques minutes, cinq pour être précis pendant lesquelles il organise une partie de Grand Theft Auto grandeur nature dans les rue de Los Angeles. Le reste ne l’intéresse pas et la seule fois où il s’impliquera suffira au spectateur pour comprendre les motivations du jeune homme…
Le film est déroutant dans le rythme qu’il impose. Une première scène coup de poing avant un gros burn qui attaquera le moral des plus fatigués dans la salle. Ceux qui s’attendaient à une nouvelle mission de Fast and Furious risquent de repartir la queue entre les jambes. La voiture n’est ici qu’un prétexte à une histoire de violence latente dont le réalisateur jubile à l’idée de nous la partager à son bon vouloir. C’est qu’il en fallait de l’audace pour mélanger la violence incroyable d’un Scarface avec la vision poétique d’un Somewhere pour incarner ce personnage dont on ne discerne jamais réellement le véritable fond. Ryan Gosling aura du ranger sa bogossitude au placard pour s’imprégner de son nouveau personnage dont le résultat est plutôt surprenant. L’apparition de Bryan Cranston entre deux saisons de Breaking bad aura fini de me convaincre dans l’intérêt de ce road movie dont les ficelles se délient à un rythme incroyable, celui d’un réalisateur qui allie la beauté et la violence dans un seul et même film.
Incroyable sur grand écran, je doute qu’il ravira les puristes du Divx et autres Bdrips sur le 36 cm de votre salon qui vous sert de toile de ciné. Drive s’apprécie grandeur nature si tenté qu’on veuille bien s’y soumettre et sortir des schémas ultra classiques des films de gangsters. La route est à vous, faites en bon usage !
Extrait musical

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