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Les révolutions arabes n'ont pas eu droit à toutes les saisons

Publié le 17 janvier 2012 par Chroneric

Quand, il y a quelques jours, vous avez appris que l'on fêtait le premier anniversaire des révolutions dans les pays arabes, avez-vous eu comme moi cette réaction de dire "déjà" ? Une réaction qui sentait l'oubli de l'évènement comme on jette un mouchoir une fois éternué. Ces évènements, pourtant d'une importance historique, ont déjà été balayés par d'autres actualités. Le monde est ainsi fait. Ca tourne.

Il ne faudrait pourtant pas oublier ce qui s'est passé dans ces pays à deux pas d'avion de nos contrées. Des hommes, des femmes et des enfants, ont crié leur exaspération. Ils ont voulu dire au monde entier combien leur souffrance était grande, combien leur privation de liberté les faisait mourir à petit feu. Eh bien non. Depuis il y a eu tellement d'évènements, que ceux-ci semblent loin et petits.

Free a jeté un pavé dans la mare de la téléphonie, la France a perdu son triple A, et ? Ah oui, ça fait un an que des chefs d'Etat, des dictateurs s'il vous plait (!), sont tombés. On avait presque oublié ! Il est donc complètement injuste qu'un printemps arabe ne se transforme pas aujourd'hui en été arabe, à l'après révolution.

Beaucoup doivent penser que puisqu'ils se sont débarrassés de leur geôlier, ceux qui ont gagné dans le sang et les larmes leur liberté peuvent désormais prendre leur envol et décider de leur destin. Oui, mais voilà, il y a un mais. Ces révolutions, ces chamboulements dans les régimes politiques sont loin d'être finis et il n'est pas encore certain à l'heure actuelle que ces peuples aient gagné ce qu'ils sont en droit de réclamer : liberté et égalité. N'oubliez pas qu'en France, après la révolution, tout n'est pas venu comme sur des roulettes. La démocratie (enfin, celle que rêvaient nos ancêtres sans-culottes) a mis plus d'un siècle à s'installer (et est bien mise à mal au XXIème siècle mais c'est un autre débat).

A l'heure où il suffit de télécharger sur Internet pour obtenir en quelques minutes tout ce que l'on veut, la liberté met des décennies à faire sa place. Nos amis algériens, tunisiens et égyptiens ne sont pas encore sortis de la casbah. Alors, ayons régulièrement une pensée pour eux.

Au besoin, mettez un rappel sur votre portable !


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