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L'art de culpabiliser au pire moment...

Publié le 18 janvier 2012 par Lesimparfaites
La semaine dernière, ma Lili à roulettes a subi une chirurgie à la hanche. La même chirurgie qu'il y a 3 ans sauf que cette fois c'était à l'autre hanche et que c'est TriplePapa qui a bénéficié du «tout-inclus» hospitalier (lit pliant, nuits blanches et bouffe d'hôpital inclus, une belle semaine de vacances, quoi! ;-)
Ce n'était pas notre première expérience chirurgicale mais c'est la première fois qu'on se sent comme des cruches juste avant de laisser notre fille au bloc opératoire (et je peux vous dire qu'à ce moment précis, c'est le dernier sentiment que tu veux avoir en tant que parents....)
Comme il y a 3 ans, on a décidé de faire administrer un calmant à Lili avant de monter en salle d'opération, question de la mettre un peu dans les vaps et qu'elle ressente moins l'«abandon» et la peur. Devant la porte, alors qu'on a le coeur gros comme des montgolfières, l'anesthésiste de service nous explique les différents protocoles pour soulager la douleur post-opératoire. Jusqu'ici tout va bien.
Sauf qu'elle nous dit: «Elle n'a pas pris de calmant, au moins
- Euh... mmmmmoui...
Et la voilà qui part en vrille: «Il ne faut JAMAIS prendre des calmants avant l'anesthésie. Selon des études, il peut y avoir des effets jusqu'à un an après la chirurgie. Ça ne donne pas une bonne expérience pour l'enfant. Bla, bla, bla...» (là je n'écoutais plus = réflexe de survie)
- Euh, excuse, mais c'est pas moi qui a décidé ça toute seule, on a même demandé l'avis à ton collègue anesthésiste de garde hier qui baragouinait le français et j'ai sondé les infirmières et il semblerait qu'on est loin d'être les seuls inconscients qui font ça!
Ça fait du bien de le dire ici maintenant mais, à ce moment-là, j'en n'ai pensé pas moins dans ma tête et je me suis concentrée sur ma fille plutôt que sur l'anesthésiste qui aime montrer son savoir quand il est trop tard alors qu'elle devrait vraisemblablement le partager avec ses collègues qui ne semblent pas lire les mêmes revues scientifiques qu'elle...
Non mais, y a-t-il un pire moment pour faire sentir des parents coupables? (À la naissance quand tu choisis de ne pas allaiter? Bon j'avoue, c'est dur à battre.) Mais là, je pense que ça paraissait qu'on était quasi-KO du point de vue de la vulnérabilité.
Non mais y'en as-tu du monde qui ne l'ont pas! Pas méchants, pas incompétents, pas de mauvaise foi, mais ils ne l'ont juste pas. Vous avez sûrement des expériences à partager. À go, on se défoule!

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