De profil

Vous avez vu mon nouveau profil ? Non ? Il est là : https ://www.facebook.com/olivier.zilbertin, je vous laisse quelques instants pour le contempler. Ca y est ? C’est fait ? Alors, vous en pensez quoi ? Pas mal, non ? Ça change en tout cas de l’ancien, des images timbre-poste, et de l’uniformité. Plutôt réussi, je trouve, la maquette avec la grande photo, les deux colonnes d’encadrés pour ne rien ignorer de ce que j’ai fait sur le réseau, et que l’on peut entièrement personnaliser. Avec les liens que j’ai échangés, la musique que j’ai écoutée. Les photos de mes amis, les miennes. Les articles publiés. Et puis cette ligne du temps, cette « timeline »discrète en haut à droite, pour tout retrouver de nos activités passées sur la plate-forme sociale. Ah ! Je l’ai tellement attendu, que je ne pouvais pas commencer autrement mon nouvel intérim chronique. Vous vous rendez compte ? J’ai mon nouveau profil Facebook. Attention d’ailleurs, on ne dit plus profil, c’est daté. On dit journal. Mais j’ai encore du mal à dire mon nouveau journal.

L’événement n’est pas passé inaperçu sur le réseau. « Facebook passe au journal », peut-on lire sur PCWorld.fr http://goo.gl/1JkdH. « Facebook active le journal pour tous les comptes », assure le magazine en ligne c/net http://goo.gl/e75Sh. Si le site a commencé à déployer sa nouvelle interface en France depuis la fin de la semaine dernière, un rapide coup d’oeil sur les pages de mes amis et relations, ce week-end, m’a conduit à vérifier que le passage n’était pas automatique. Vous n’y êtes pas ? L’impatience vous ronge comme elle m’a rongé moi-même ? Pas de panique. Rendez-vous dans ce cas à l’adresse https ://www.facebook.com/about/timeline pour basculer en un seul clic dans un monde nouveau. Dans un monde meilleur ? Pour laisser en tout cas derrière vous votre vieux portrait jauni, et afficher à la vue de vos amis et connaissances « un nouveau type de profil, plus proche d’une biographie » ainsi que l’on peut le lire sur la page d’accueil. Tout un programme.

(Publié dans LeMonde du 20 décembre 2011)

Olivier Zilbertin