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Squarcini-Sarkozy, la République dévoyée

Publié le 19 janvier 2012 par Hmoreigne

Squarcini-Sarkozy, la République dévoyée Et une nouvelle épine dans le pied de Nicolas Sarkozy. Dans  un livre à paraître jeudi, "L'espion du président" deux collaborateurs du Point et un journaliste du Canard enchaîné (Olivia Recasens, Didier Hassoux et Christophe Labbé) mettent en cause la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI)  et notamment son patron, Bernard Squarcini, un très proche de Nicolas Sarkozy. A la suite d'une longue enquête, ils lui reprochent d'avoir créé à la DCRI un groupe "d'opérations spéciales", véritable police politique oeuvrant en toute illégalité, au seul service du Château.

"L'espion du président. Au coeur de la police politique de Sarkozy" met en cause (vidéo 1) ce FBI à la Française voulu par le Chef de l'Etat en affirmant que celui-ci a été dévoyé au profit d'un clan. Si les faits sont avérés, on serait en présence d'un scandale qui dépasserait largement les écoutes illégales menées sous Mitterrand. Les auteurs qui se basent sur des témoignages anonymes évoquent une "quinzaine d'hommes rompus aux ouvertures indolores de portes, à la sonorisation d'appartements" ou la "pose de balises sous les voitures".

Dans un communiqué diffusé mercredi soir, Bernard Squarcini conteste les accusations et affirme n'être "l'espion de personne".  Le patron du contre-espionnage indique qu'il "n'accepte pas que (son) service soit attaqué au travers des responsabilités" qu'il exerce. Bernard Squarcini a pourtant été mis en examen en octobre 2011 pour "atteinte au secret des correspondances" dans l'affaire des fadettes du journal Le Monde.

Invité ce matin de France Inter (vidéo2), Claude Guéant, mis en cause par ricochet, juge que les accusations des journalistes, "c'est absolument gratuit". "Je démens que la DCRI soit un instrument politique au service du pouvoir", a déclaré le ministre de l'Intérieur avant d'ajouter qu'il était "absolument faux" de dire que la DCRI espionnait des hommes politiques.

Le livre ouvre également une porte qui pourrait être très compromettante pour Nicolas Sarkozy. Les journalistes s'attardent sur les relations de Bernard Squarcini avec Alexandre Djouhri , un intermédiaire sulfureux dans les ventes d'armes, distributeur patenté de commissions souvent illégales. "La république irréprochable" figure en bonne place dans le cimetière des promesses non tenues du candidat Sarkozy de 2007.


Olivia Recasens par franceinter


Claude Guéant par franceinter


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