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Full Metal Jacket

Publié le 19 janvier 2012 par Olivier Walmacq

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L'histoire: Après son entraînement, Guignol (nom que lui a donné son sergent instructeur)et tous les autres soldats américains débarquent au Vietnam de façon énergique mais vont vite être dépassés par une guerre improbable et surtout inutile...

La critique d'Alice In Oliver:

Full Metal Jacket est né de la collaboration entre Stanley Kubrick, réalisateur du film, Gustav Hasford, auteur du livre original, Le Merdier, et sur les mémoires de guerre de Michael Herr. Stanley Kubrick commence à écrire le scénario en 1983.
A la base, le cinéaste n'a pas pour objectif de réaliser un film anti-militariste, mais un film montrant la guerre telle qu'elle est.

La tâche s'annonce compliquée, d'autant plus que Full Metal Jacket n'est pas le premier film de guerre américain sur le Vietnam.
Le film sort après Apocalypse Now, Voyage au bout de l'enfer et Platoon, qui sont déjà considérés comme des références.
Full Metal Jacket peut-il sortir du panier et s'affirmer parmi les meilleurs films de genre ?

Indéniablement, oui ! Full Metal Jacket peut se diviser en deux parties très distinctes, chacune d'entre elle se terminant de façon dramatique.
Le long métrage est centré sur un engagé de la Marine, surnommé Le Guignol par ses camarades. Dans le premier acte, Guignol est chargé de prendre sous son aile un soldat un peu lent, un dénommé Baleine, nouvelle tête de turc du Sergent instructeur Hartman.

Full Metal Jacket

Mais Guignol et ses camarades seront vite agacés par les facéties de Baleine, incapable d'intégrer la discipline et les valeurs militaires.
Pour l'anecdote, Vincent D'Onofrio (Baleine) devra prendre 30 kilos pour incarner un personnage évidemment grassouillet, passant de l'idiot du village à un psychopathe en puissance et fan de la gâchette.
C'est d'ailleurs le sujet du film.

Dans ce camp d'entraînement, le but n'est pas de forger des robots, mais des guerriers prêts à se sacrifier au combat et pour leur pays.
Cela passe évidemment par les brimades, les insultes et les humiliations quotidiennes, menées par le sergent Hartman.
C'est un personnage qui va marquer la carrière de Ronald Lee Ermey, génial dans la peau de ce chef peau de vache.

Full Metal Jacket

En même temps, Lee Ermey avait exercé ce même métier dans les années 60. Stanley Kubrick le considérait comme un véritable génie dans ce rôle.
Mieux encore, c'est Lee Ermey lui-même qui écrit ses répliques, principalement composées d'insultes. Son personnage finira par payer la facture lors d'une séquence choc, annonçant la folie à venir.

C'est la seconde partie du film. Guignol fait désormais partie des Marines. Journaliste de son état, il est envoyé sur le terrain, donc, en pleine guerre.
Guignol est un personnage ambivalent. D'un côté, il prône la liberté d'expression. De l'autre, il porte un casque sur lequel est gravé: "né pour tuer" (born to kill). Dans ce conflit, le soldat va être confronté à ses propres contradictions.
Difficile d'en dire davantage sur les suites de l'histoire, mais encore une fois, cette seconde partie prendra une tournure tragique.

Full Metal Jacket

Avec Full Metal Jacket, Stanley Kubrick signe un film de guerre totalement nihiliste. Il n'y a presque aucun espoir dans ce long métrage.
Ici, c'est l'aliénation mentale et psychologique qui domine, et ce, au prix de la vie de jeunes soldats, purement sacrifiés au combat.
On se situe ici en pleine déshumanisation de notre espèce. C'est probablement ce dernier point qui explique le grand succès du film, totalement justifié.

Note: 17.5/20


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