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Cloud Nothings – Attack on Memory

Publié le 19 janvier 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Cloud Nothings – Attack on Memory

« Nuage Vides » aurait été le nom d’indien parfait pour entreprendre une carrière de mime/joueur de flûte de pan/Machine à fric que sont ces businessmen joueur de flûte, qui tout les ans à la fête de la musique, s’en mettent plein les poches sous les yeux fermés d’une population droguée.

   Commencer à apprécier ces spectacles, c’est le début d’une mort certaine. Heureusement que des petits malins venant de l’autre côté de l’atlantique sont déjà sur le créneau, depuis fin 2009.

   Cloud Nothings, sont jeunes, sont frais,  et en mettent plein la vue avec une formule sans effets spéciaux. Dylan Baldi, du haut de ses 18 ans, mène le groupe vers la gloire, grâce à un troisième album, pas spécialement original, mais bien trop maitrisé.

   Attack on memory qui sortira le 24 Janvier sur Carpark Records, est un savoureux yoghourt sans ajout, sans matières grasses. Ici, pas besoin de synthés et de bruits de dinosaures, on se contente du minimum, sauf qu’on l’exploite au maximum, et on obtient un album indie/punk de bonhomme qui nous fait plaisir.

   Un album qui nous réconcilie avec les vestes en jeans déchirées, et les perfectos affichant d’étranges groupes dans le dos, qui annoncent eux mêmes la fin du monde.

   Avec 8 chansons, c’est un petit voyage en train assez plaisant, des ralentissements, et beaucoup d’accélération, la sensation de vouloir « pogoter » seul dans sa chambre pour casser tous ses meubles Ikea fabriqués par des ninjas.

   Même si on perd un peu le côté garage de l’opus précédent (Cloud Nothings album éponyme en 2011), Attack on Memory, grâce à un meilleur mixage, est encore plus appréciable.

   No Future/No Past, la petite introduction qui nous met mal. On a l’impression que la vie n’a plus de sens depuis qu’on a vu qu’aucunes notes de nos partiels ne dépassent les 6/20. C’est un peu l’angoisse avant de rentrer chez soi, et de se prendre des torgnoles par son chien, qui est devenu le maître de la maison, depuis que nos parents sont partis en trip sur la route 666.

   Fall in, c’est prendre toutes ces petites routes de campagnes en Fiat punto, pour, quelques minutes plus tard, se retrouver sur une autoroute vide, sans limitation de vitesse. La voiture accélère, le toit s’envole, et la voiture aussi, pour ré atterrir, sur un yacht avec plein de filles aux seins énormes qui trouvent que notre voiture décapotable a du caractère.

   Separation, et on peut enfin devenir un expert en surf. Enfin plus précisément en crowd surfing, dans une cave avec des murs qui suintent. On s’est retrouvé dans cette cave par hasard, alors qu’on cherchait à aller voir un spectacle de danse contemporaine. On vomit, on frappe tout le monde en dansant, et on se fait frappé en retour logique. Mais, à la fin en sortant, tous ces mecs étranges avec qui tu partageais des high kicks, partagent maintenant une cigarette avec toi, et deviendront tes meilleurs amis pour la vie.

   Cut You, vient terminer un album dans une violence plutôt calme. Une belle chanson pop-rock, qui serait la parfaite conclusion pour une dissertation qui a pour sujet « Pensez vous que voyager avec de la drogue dans son arrière train, telle une mule, est une chose bien? »

   Loin d’être la révolution musicale de l’année 2012, Attack on memory reste pourtant un très bon album punk-rock, qui réussit à prendre une petite place dans notre mémoire musicale trop sélective en ces temps de crise financière.

   Un album qui nous laisse penser que 2012 sera encore meilleur que 2011, alors on attend, impatients, que chaque nouvel album nous transporte dans un paysage lointain où tout est beau. 

L’album est disponible en écoute intégrale ici :

Cloud Nothings – Attack on Memory


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