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Bilan 2011 – 1ere Partie: Top et Flop

Par Geouf

Et voilà, une nouvelle année s’achève, et comme d’habitude, en dehors des rituels vœux de bonne année, il est temps pour tout blog de ciné qui se respecte de dresser un bilan de l’année écoulée. Voici donc (un peu en retard, je le concède) mes coups de cœur et coups de gueule de l’année, mes meilleurs moments cinématographiques, etc. Seule petite variante par rapport aux années précédentes, cette fois je n’ai pas fait le tri entre les films sortis en France ou non. Ce sont donc un top et un flop internationaux (enfin, franco-britanniques) que vous pourrez découvrir ici. Bonne année à tous et bonne lecture !

TOP

10- Mother’s Day de Darren Lynn Bousman ex aequo avec Territoires (Territories) d’Olivier Abbou

Mother’s Day constitue très certainement la surprise de l’année. En effet, qui aurait voulu parier que le réalisateur des Saw 2, 3, 4 réaliserait un jour un bon film ? Certainement pas votre serviteur, qui a du coup été soufflé par ce remake hargneux et maitrisé, à la fois jouissif et d’une noirceur rare. On applaudit des deux mains.

Aux côtés de Bousman, Olivier Abbou a lui aussi offert aux spectateur de la Frightfest de Glasgow 2011 une bonne petite claque avec Territoires. Un premier film certes pas exempt de défauts, mais dont la noirceur et le jusqu’auboutisme font plaisir à voir. Difficile de ressortir indemne d’un long métrage débutant sur les chemins balisés du torture porn mâtiné de survival pour brusquement virer au brulot politique. Certainement le film coup de poing de l’année.

9- X-Men : Le Commencement (X-Men : First Class) de Matthew Vaughn

Au bout d’une année clairement placée sous le signe super héroïque, c’est finalement le reboot de Matthew Vaughn qui remporte le morceau, grâce à ses personnages charismatiques, ses scènes d’actions maitrisées, et son intrigue habile mêlant la relation entre Professeur X et Magneto à la crise des missiles de Cuba. On remerciera donc bien bas le monsieur d’avoir ressuscité une franchise qui partait à vau-l’eau depuis quelques années.

8- Black Swan de Darren Aronofsky

Avec Black Swan, Darren Aronofsky a réussi l’exploit peu commun d’attirer dans les salles toutes les catégories de public pour découvrir ni plus ni moins qu’un film d’horreur cronenbergien en diable. Et en plus de cela, il offre à Natalie Portman un nouveau grand rôle, à ranger aux côtés de ses prestations de Léon et Closer.

7- Insidious de James Wan

Cela faisait bien longtemps qu’un film d’horreur ne m’avait pas fichu autant la pétoche. Impossible donc de ne pas faire figurer dans ce top la dernière fulgurance filmique de James Wan, n’en déplaise à certains grincheux ;-)

6- Millénium, Les Hommes qui n’aimaient pas les Femmes (The Girl with the Dragon Tattoo) de David Fincher

Les bons remakes d’œuvres récentes sont rares. Les remakes surpassant l’œuvre originale encore plus. Il fallait bien un David Fincher pour réussir ce double exploit et nous offrir en guise de cadeau de Noël (le film est sorti le 26 décembre au Royaume-Uni) un diamant noir de cet acabit.

5- Hanna de Joe Wright

Joe Wright est certainement l’un des réalisateurs actuels les plus passionnants. Le voir s’attaquer à un film d’action lambda avait de quoi surprendre de prime abord, mais au final Hanna est certainement l’un des films les plus originaux de l’année. A la fois thriller haletant, chronique adolescente, conte de fée horrifique, le nouveau film du réalisateur de Reviens-moi est tout simplement inclassable. Et bon dieu quelle musique !

4- Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne (The Adventures of Tintin : The Secret of the Unicorn) de Steven Spielberg

En adaptant enfin les aventures du petit reporter belge après 30 ans d’attente, Spielberg retrouve la fougue de sa jeunesse et livre le film d’aventures ultime. Visiblement grisé par son sujet et libéré par l’utilisation de la performance capture lui permettant d’expérimenter à tout va, il dépayse le spectateur deux heures durant tout en offrant une adaptation fidèle des BD d’Hergé. Et bien entendu, la 3D est aussi à tomber. Le roi est de retour, vive le roi !

3- Balada Triste (Balada Triste de Trompeta) d’Alex de la Iglesia

Le plus iconoclaste des réalisateurs espagnols revient en fanfare avec le film le plus fou de l’année. Totalement imprévisible, à la fois drôle, émouvant, effrayant, Balada Triste est un film comme on en voit malheureusement trop rarement.

2- 50/50 de Jonathan Levine

Réalisateur du surestimé Tous les Garçons aiment Mandy Lane, Jonathan Levine réussit avec une grande finesse à s’attaquer au sujet délicat du cancer sur fond de comédie. En résulte un film souvent hilarant (merci Seth Rogen), très souvent émouvant jusqu’aux larmes, mais surtout d’une justesse rare. Un « feel-good movie » tout simplement immanquable.

1- Fighter (The Fighter) de David O. Russel

Avec ce magnifique drame familial déguisé en biopic sportif, le réalisateur David O. Russel touche droit au cœur du spectateur. Un exploit relevé grâce à une attention constante aux personnages, et surtout un casting impeccable, avec en tête un Mark Wahlberg excellent de sobriété, et un Christian Bale juste incroyable en frère gouailleur et étouffant.

Comme d’habitude, le choix a été ardu, et de nombreux films sont restés aux portes du top, notamment le très joli Hugo Cabret de Scorsese, les très drôles Crazy Stupid Love et Mes meilleures Amies (Bridesmaids), l’oppressant Take Shelter et l’épique Les Chemins de la Liberté (The Way back) qu’il serait tout de même dommage de ne pas citer…

FLOP

Contrairement à mon top, peu de films ont pu échapper au flop cette année. Il faut dire qu’avec l’arrivée de ma fille, il m’a fallu choisir un peu plus drastiquement les films que je suis allé voir au ciné. Les nouveaux Twilight et Paranormal Activity ont donc eu la « chance » d’échapper à mon regard acéré. Tant mieux pour moi !

10- Sans Identité (Unknown) de Jaume Collet-Serra

Pas forcément un film d’une nullité abyssale, mais il fallait bien un numéro 10, alors c’est le thriller poussif de Jaume Collet-Serra qui s’y colle pour sa fainéantise et sa propension hallucinante à repomper ce qui a déjà été fait en mieux ailleurs !

9- Real Steel de Shawn Levy

Faire un Rocky avec des robots, pourquoi pas. Sauf que quand on se lance dans la science-fiction réaliste, il faut déjà apprendre les bases de la physique et de la mécanique…

8- Sherlock Holmes 2 – Jeu d’Ombres (Sherlock Holmes 2 – A Game of Shadows) de Guy Ritchie

Guy Ritchie avait déjà humilié le célèbre détective de Baker Street en le transformant en Scoubi Doo dans un premier film bien stupide, cette fois il le sodomise carrément à sec dans un second opus d’une stupidité à toute épreuve, et qui en plus prend les spectateurs de haut. Chapeau bas…

7- Limitless de Neil Burger

Plus que Limitless, le nouveau film de Neil Burger aurait du s’appeler Pointless. Car s’il fait illusion le temps de la projection, Limitless n’est qu’une coquille vide sans personnalité et sans but, incapable d’aller jusqu’au bout d’un concept pourtant excitant, et prenant un malin plaisir à ruiner toutes les bonnes idées qu’il pourrait proposer.

6- Very bad Trip 2 (The Hangover Part 2) de Todd Phillips

Et la palme de la suite paresseuse revient donc cette année à Very bad Trip 2, qui se contente de reprendre le pitch de son ainé, quasiment tous les rebondissements et péripéties de celui-ci, le tout en plus vulgaire et moins drôle.

5- Conan (Conan the Barbarian) de Marcus Nispel

John Millius et Schwarzy peuvent dormir sur leurs deux oreilles, ce n’est pas avec cette nouvelle adaptation des écrits de Robert Howard que leur film va être oublié de sitôt. Conan version 2011, c’est donc très nul, mais au moins c’est très drôle. Surtout quand Stephen Lang roule des yeux en éructant sur son bateau au milieu du désert…

4- Johnny English Le Retour (Johnny English Reborn) d’Oliver Parker

Apres la suite paresseuse, voici la suite inutile. Le premier Johnny English était sympathique mais très oubliable, le second est juste oubliable. Malgré l’abattage de Rowan Atkinson, il est difficile de ne serait-ce qu’esquisser un sourire devant cette comédie s’intéressant beaucoup trop à l’entrejambe masculine pour être honnête.

3- Shark 3D (Shark Night 3D) de David R. Ellis

David R. Ellis avait fait illusion avec ses premiers films, dont le jouissif Destination Finale 2, mais ce temps-là est décidément bien loin. Avec Shark 3D, il offre au public avide de fun un film de requins sans une goutte de sang. Et après on s’étonne que certains fassent la gueule quand il faut payer un supplément pour la 3D…

2- Cowboys et Envahisseurs (Cowboys and Aliens) de Jon Favreau

Un casting quatre étoiles + un pitch excitant + de bons effets spéciaux = un bon blockbuster ? Raté, il manquait le facteur « un bon réalisateur » dans l’équation. Donc au lieu du blockbuster bourrin montrant un affrontement sauvage entre cowboys et aliens, vous aurez juste droit à des mecs qui se baladent à cheval dans le désert pendant une heure et demie. Et je ne parle même pas d’Olivia Wilde qui ressuscite quand ça l’arrange…

1- Sucker Punch de Zack Snyder

Ben oui, forcément, s’il ne devait en rester qu’un, il fallait que ce soit celui-là, mon chouchou de l’année. J’avoue, j’ai une dent contre Zack Snyder. Parce qu’à chacun de ses films, je me fais avoir. Je me dis « hey, c’est du Zack Snyder, mais la bande annonce est quand même sacrement alléchante ». Pourtant, après le mignonet 300 qui transformait des spartiates en pleureuses, après le mou du genou Watchmen et ses super héros qui se la pètent alors qu’ils devraient s’interroger sur eux-mêmes, et après le truc des hiboux qui volent au ralenti, j’aurais dû me méfier. Ben non, je me suis quand même tapé les deux heures de vide de Sucker Punch, et je suis sûr que j’irai voir Superman voler au ralenti en roulant des muscles. Monde de merde…

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